« Nous avons connu un début d’année difficile même si, à la fin du trimestre, le trafic s’est amélioré », analyse Étienne Naudé, directeur de l’aménagement et de l’exploitation au port de Bordeaux. À la fin mars, le port de Bordeaux enregistre en effet 2 Mt, avec un fléchissement par rapport à 2011 de 3,5 % de son import comme de son export. Au niveau des entrées, contrairement à d’autres ports de la façade atlantique, les hydrocarbures se maintiennent (+ 0,7 %). Suite aux arrêts techniques de Yara, l’an dernier, le trafic ammoniac reprend son rythme. Cependant, certains secteurs souffrent tel que le bitume, le charbon ou les tourteaux et graines oléagineuses, pour des raisons, concernant ce dernier, dûes essentiellement à un effet de stockage de Saipol. La baisse des sorties, quant à elles, s’explique essentiellement par la chute de 33 % du trafic céréales (− 93 000 t). Comme les autres ports atlantiques, Bordeaux accuse dans ce domaine le retour sur le marché international de la Russie. En revanche, les sorties de tourteaux alimentaires sont boostés et un nouveau trafic perce dans le secteur des ferrailles. « Ce sont pour l’instant des marchés spot, mais on peut espérer une inflexion durable de ce trafic pour atteindre les 150 000 t par an », note Étienne Naudé. Le trafic des éléments Airbus, en hausse de 8 % ce trimestre, devrait de même progresser avec l’escale prochaine à Pauillac de la nouvelle ligne de Fret Cetam. Depuis trois ans, le trafic conteneur, lui, pérennise sa croissance et enregistre ce premier trimestre une hausse de 9,5 % en tonnage et de 18 % en EVP. Selon le port, les 70 000 EVP pourraient être atteints d’ici à la fin de l’année.
Ports
Trafic en baisse de 3,5 %
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