Après avoir remporté la concession du terminal en avril 2011, Bolloré Africa Logistics n’a pas attendu pour mettre le port guinéen à des nouveaux standards. Depuis le mois de juillet, d’importants travaux sont entrepris. Une première phase est partiellement réalisée.
Le terminal à conteneurs de Conakry est revenu au groupe de Vincent Bolloré, et notamment sa filiale Bolloré Africa Logistics (BAL) depuis le mois d’avril 2011. Une concession remportée parce que le précédent adjudicataire n’a entrepris aucune amélioration. BAL a tout de suite mis en œuvre ses équipes techniques pour agrandir le terminal. « Une première année de mobilisation », a souligné le directeur général Afrique de BAL, Philippe Labonne. Les travaux ont commencé en juillet pour que le 4 mai soit inaugurée une nouvelle plate-forme de 48 000 m2 gagnés sur la mer. Un projet dans les cartons depuis l’arrivée du manutentionnaire sur le terminal. Ces 48 000 m2 se situent sur la pointe sud-ouest du terminal. Une seconde plate-forme de 14 000 m2 a aussi été achevée au cours de ces douze mois. « En moins d’un an, nous avons doublé la surface utile du terminal à conteneurs et ainsi fluidifier le trafic portuaire pour le bien de tous », a continué Philippe Labonne lors du discours d’inauguration de ces plates-formes. Outre ces nouveaux terrains gagnés pour le terminal, Bolloré Africa Logistics a entrepris de moderniser les magasins, l’atelier, le hangar dédié notamment à la douane et l’éclairage des surfaces. En outre, Bolloré Africa Logistics a investi dans deux grues de quai mobiles neuves, 11 grues de parc et 14 tracteurs ainsi qu’un système informatique de dernière génération.
Des investissements qui permettent au terminal de Conakry de voir sa productivité s’améliorer passant, selon Philippe Labonne, de 20 mouvements par heure à 38 mouvements par heure. Un début pour le port guinéen. Le manutentionnaire a prévu une enveloppe totale de 500 M€ sur ce site. Cette première phase terminée, le groupe a lancé un appel d’offres international pour la construction d’une nouvelle plate-forme de 12 ha qui seront gagnés sur la mer. Le début des travaux est prévu dans le courant du second semestre, selon des sources internes. Un appel d’offres qui prévoit aussi de porter le tirant d’eau du port à 13 m sur une longueur de 338 m linéaires. Un approfondissement qui s’accompagne du dragage du chenal d’accès du port réalisé par l’autorité portuaire.
Une capacité de 1,2 MEVP
Dans son plan d’urgence pour le terminal, Bolloré Africa Logistics a prévu, sur les deux premières années d’exploitation, un investissement lourd. Après un an d’activité, Conakry bénéficie déjà des premiers effets de cette activité. Sur la prochaine ann ée, pour respecter ce plan, BAL doit orienter ses investissements sur les voies ferrées et le port sec de Kagbelen. Philippe Labonne l’a confirmé lors de son discours inaugural. « Il est prévu de mettre en service le port sec de Kagbelen relié au terminal par voie ferrée. » La fin de la première phase, sur les deux années, représente la multiplication par quatre de la capacité du terminal à 480 000 EVP.
La seconde phase, prévue de s’étendre sur 13 ans, doit consacrer un nouvel agrandissement du terminal et un nouveau quai de 300 m, des portiques de quai et de parc, l’extension du port sec de Kagbelen et le début de la reconstruction de la ligne ferroviaire Conakry-Kankan-Bamako. « Nous envisageons de multiplier par dix la capacité du terminal pour la faire passer de 120 000 EVP à 1,2 MEVP sur la durée de notre concession », a rappelé le directeur général Afrique de Bolloré Africa Logistics.