Le mouvement national de grève lancé le 2 mai à l’appel de la Fédération nationale des syndicats maritimes CGT pour la défense du pavillon tricolore et de l’emploi maritime a été suivi sur le port de Marseille avec 60 % de marins grévistes recensés à la SNCM et 21 % à la CMN. Au remorquage également, les marins du groupe Boluda ont observé 24 heures de grève. Dès leur arrivée à Marseille, les Monte-D’Oro, Paglia-Orba et Pascal-Paoli ont pu décharger le fret mais sont restés à quai. Situation identique à Bastia où le Jean-Nicoli est resté immobilisé.
Sur les terminaux voisins, les cargos-mixtes Girolata et Kalliste, de la Méridionale, n’ont pas pu prendre la mer.
Entre les deux tours de l’élection présidentielle, la CGT a interpellé Nicolas Sarkozy et François Hollande. Dans un courrier adressé aux candidats, le syndicat leur demande de « revenir sur la loi RIF afin d’intégrer les droits fondamentaux pour tous les marins […] et de nouvelles garanties sociales […] ».
Ils réclament également « l’adoption de la proposition de loi déposée au Sénat par le groupe communiste républicain et citoyen pour que toutes les compagnies maritimes sur les lignes du service public de continuité territoriale et dans les secteurs exclus du Registre international français soient soumises au pavillon français premier registre conformément à la réglementation française pour ses propres ressortissants ». En ligne de mire, le second registre italien qui flotte sur les car-ferries de Corisca Ferries. La CGT dénonce la concurrence déloyale exercée par ce pavillon plus compétitif positionné entre le continent et la Corse.
Ce préavis reconductible n’a pas été pas sans poser quelques inquiétudes à la veille de retour de vacances de Pâques et au moment même où la Corse élabore le futur cahier des charges de la continuité territoriale et la convention transitoire comme le souligne la coalition Alternance démocratique (alliance de la CFTC, CFDT et STC) de la SNCM.