Deux grands corridors ferroviaires, atlantique et méditerranéen, doivent relier les principaux ports espagnols via des liaisons à écartement international UIC pour le transport de marchandises. Le corridor méditerranéen va de la frontière française (Le Perthus et Cerbère) à Algésiras, en passant par Valence, Barcelone et Tarragone, soit les principaux ports espagnols de conteneurs. Le corridor atlantique s’étend entre Madrid et Hendaye via Valladolid et Bilbao. Des liaisons sont prévues vers Gijón et Santander.
La principale inconnue est d’ordre financier: l’Union européenne financera 20 % seulement des projets (40 % lorsque ceux-ci seront transfrontaliers). « Faute d’une agence communautaire, les corridors seront financés essentiellement par les États », souligne Joan Amorós, secrétaire général de l’association Ferrmed. En Espagne, une solution provisoire a été mise en place entre le port de Barcelone et la frontière française, et le « Y basque » est en cours de réalisation. La crise des finances publiques empêche de lancer de nouveaux projets. Dans ces conditions, la concrétisation des corridors de fret ne pourra se faire que lorsque l’Espagne sera sortie de la crise, à moins de recourir à l’initiative privée.