L’expansion de Grimaldi à Anvers paraît compromise

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Dans la zone portuaire de la rive gauche, sur l’un des versants la darse de Verrebroek, le grand centre de transbordement Antwerp Euroterminal dédié aux trafics de Grimaldi et de sa filiale Finnlines, est pour l’instant bloqué, au grand mécontentement de l’armateur Emanuele Grimaldi.

Cette installation a été mise en service en 2001. Elle était alors très modeste. Un quai de 600 m pour une superficie de 200 000 m2. Au cours des années, ce terminal a évolué au gré des développements des services du groupe italien. Le site couvre aujourd’hui une superficie d’un million de m2 que borde un quai de 1 600 m, avec un quai de retour qu’utilisent les navires de Finnlines qui ont une rampe arrière (capacité 250 t) axiale. L’année dernière, ce terminal a traité 650 000 voitures dont 450 000 neuves, 300 000 t de breakbulk et colis sur mafis, et 120 000 conteneurs. Sur quai, deux grues mobiles d’une capacité de 100 t manutentionnent les conteneurs.

Il s’agit du plus grand terminal mixte roro/lolo du port. Sur site, 4,6 km de voies ferrées permettent de réceptionner 1,5 train de voitures par jour. L’année dernière 80 000 voitures ont été réceptionnées, en provenance de Pologne (Fiat), d’Allemagne (Ford, Opel et BMW) et de France (Renault Master). Un centre PDI de 8 000 m2 assure préparations à la vente et réparations. La capacité d’entreposage du site est de 32 000 unités. Ce centre peut desservir 6 navires simultanément.

La croissance du terminal est aujourd’hui menacée par quelques politiciens de villages voisins (pourtant éloignés), qui remettent en question l’évolution du programme d’aménagement territorial de la zone portuaire sur la rive gauche. La direction du port signale qu’une vingtaine de projets concernant cette zone du port sont ainsi bloqués, dont celui d’AET. Une décision attendue du gouvernement flamand n’est pas intervenue, et tout semble indiquer que les responsables politiques préfèrent patienter jusqu’aux prochaines élections. Il faudrait alors recommencer toutes les procédures administratives et, partant, cumuler d’importants retards.

Chez Grimaldi on attend avec impatience une expansion de 500 m de quai complétée d’une superficie de 30 ha, chose qui devrait intervenir le plus vite possible. D’une part les trafics du groupe sont toujours en pleine croissance, d’autre part, en 2015, lorsque la nouvelle grande écluse en cours de construction dans le fond du Deurganckdok sera opérationnelle, l’armement ACL (filiale de Grimaldi) qui opère sur l’Atlantique nord, devra diriger ses 5 grands conros vers le terminal AET, voire ses nouvelles unités commandées en Chine entre-temps. Ce transfert doit générer une économie, car les conros sont actuellement traités au terminal à marée de l’Europe (PSA) sur la rive droite de l’Escaut, ce qui occasionne des coûts, notamment en transfert de cargaisons entre les deux zones portuaires.

Dans les milieux portuaires anversois cette situation est jugée incompréhensible, d’autant que le président de la Flandre multiplie les missions outre-mer pour attirer des investisseurs, alors que ceux qui sont sur place se voient empêchés de développer leurs activités en pleine période de crise économique.

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