La presqu’île d’Ambès au ralenti

« Ce jeudi 19 avril, selon RFF, tout devrait rentrer dans l’ordre et la ligne ferroviaire desservant la presqu’île d’Ambès devrait être rétablie », indique Thibaut Guillon du port de Bordeaux. Depuis début avril, plusieurs entreprises de la presqu’île ont en effet subi un arrêt de leurs exportations par voie ferroviaire. Sur ces voies, qui n’appartiennent pas au domaine portuaire mais à RFN, des travaux, qui ne devaient durer qu’une journée, se sont éternisés. Une panne survenue sur la machine « Mauzin », qui permet d’agir sur le ballast et de régler un problème d’écartement des rails, a impacté ainsi l’exportation de marchandises de trois entreprises chimiques, utilisatrices par ailleurs du port: Cobogal (Compagnie bordelaise des gaz liquéfiés), Yara, productrice d’engrais azoté ainsi que Eka Nobel, fabricant de produits de blanchiment de papier. « Cet arrêt nous a énormément perturbés, d’autant que ce n’est pas la première fois qu’il y a des problèmes sur cette ligne. Ces derniers jours, notre activité a baissé de 80 % », témoigne Jean-Luc Pasquet, dirigeant de Cobogal, société qui, l’an dernier, a réalisé seulement 35 000 t d’import par navire et qui, dans cette situation critique, a envisagé un recours à la voie maritime. Importatrice de 350 000 t d’ammoniac par le port, l’entreprise Yara tout comme Eka Nobel, qui réalise 8 à 10 navires par an pour 30 000 t de sel, ont de même dû ralentir leur activité. Suite à cet incident sur cette ligne ferroviaire où transitent 150 000 t par an de marchandises, RFF s’est engagé à établir un diagnostic sur l’état de la voie.