Tradition bien ancrée dans le premier port européen d’exportation de céréales, la Journée céréales du port de Rouen s’est tenue le 4 avril avec plus de 200 participants de toute la profession. Cette 26e édition s’est présentée toutefois sous un jour nouveau. Dans son intervention d’accueil, Philippe Deiss, directeur général du Grand port maritime de Rouen, a expliqué: « Cette année, je m’adresse à vous non seulement en tant que directeur général du port de Rouen, mais aussi comme président du conseil d’administration du GIE Haropa, Havre-Rouen-Paris ou Harbour of Paris, cette alliance neuve et volontariste des ports de Paris, de Rouen et du Havre. » Son objectif majeur: accroître la part de marché du complexe portuaire. « L’axe Seine est un vecteur majeur de l’exportation française des céréales, bien sûr au moyen de ses silos portuaires rouennais, mais aussi par les sites fluvio-maritimes et fluviaux de l’Île-de-France jusqu’à Nogent-sur-Seine et grâce, en aval, aux capacités conteneurs et aux liaisons Est/Ouest du port du Havre. » Philippe Deiss a évoqué les récentes campagnes céréalières, en particulier la dernière (2010/2011) qui s’est soldée par un tonnage de 8,3 Mt, le meilleur depuis les années 1980. « 2011/ 2012 marque un recul par rapport à ces années d’exception. La conjoncture concurrentielle est en effet moins favorable au blé français. Néanmoins, Rouen conserve ses parts de marché en France, et nous estimons que la campagne actuelle devrait dépasser 6,5 Mt. »
Le directeur du port a présenté aux participants les dernières évolutions concernant Rouen. Il a notamment souligné l’engagement du programme d’amélioration des accès maritimes dont l’objectif est d’augmenter d’un mètre le tirant d’eau. « Par ailleurs, un investissement portuaire, certes plus léger que les 185 M€ prévus pour l’amélioration des accès, celui effectué dans la reconstruction d’un poste de sécurité et d’attente à Vatteville-la-Rue, permet aujourd’hui aux navires de travailler de nouveau en bi-marée: il atteint 2 M€. »