Le développement de l’activité pétrolière dans le golfe de Guinée a donné un nouvel élan aux entreprises de réparation navale du port de Las Palmas (Canaries). L’existence d’un tissu d’entreprises spécialisées et la localisation géographique ont favorisé l’émergence d’une activité de réparation de plates-formes pétrolières. Résultat, le chiffre d’affaires du secteur de la réparation navale a augmenté de 20 % en 2011 pour atteindre 150 M€. Fin janvier, la grande plateforme semi-submersible ODN-Ttay-IV a quitté le chantier d’Astican après sept mois de réparation. L’arrivée de quatre autres plates-formes est prévue au cours des prochains mois. Par ailleurs, le gouvernement espagnol vient de donner le feu vert au démarrage de la prospection pétrolière au large des Canaries. En cas de découverte et de lancement d’une activité de production, l’activité de réparation navale de Las Palmas en sera largement bénéficiaire.
Le secteur compte une centaine d’entreprises dont 56 disposent des standards internationaux. L’Association de la réparation navale de Las Palmas (ARN) va réaliser cette année une étude du secteur qui servira à l’élaboration d’un catalogue de la profession. L’exemple des Canaries est intéressant car il montre une tentative réussie de diversification des chantiers navals espagnols confrontés à l’effondrement des commandes de navires et à la suppression du régime fiscal préférentiel du « tax lease » à la demande de la Commission européenne.