Liège va compenser la perte d’une partie du trafic sidérurgique

Le port de Liège subira cette année l’impact total de la perte du trafic inhérent à la fermeture du dernier haut-fourneau d’Arcelor Mittal. Des études en cours, il ressort que cette perte sera considérablement minimisée. Déjà l’année dernière, les arrivages de minerais de fer ont perdu 306 000 t pour chuter à 1,27 Mt. Ce trafic va disparaître. Toutefois, la cokerie restera opérationnelle et sera orientée vers l’expédition du coke vers les sidérurgies (filiales) de Gand et de Dunkerque. D’autre part, Arcelor Mittal gère des carrières qui ont alimenté le haut-fourneau, productions qui seront également dirigées vers les filiales sidérurgiques précitées. Si l’aciérie ne produit plus, par contre, le laminoir de Chertal restera en activité grâce à l’apport de plaques en provenance de Gand et de Dunkerque, qui serviront à la production de coïls. En fait, ce sont des nouveaux trafics qui découlent de la décision d’Arcelor Mittal, perspective qui fait actuellement l’objet d’évaluation quant à l’importance des volumes. Le port de Liège gardera également une bonne partie du trafic de charbon, qui a chuté de 13 % à 1,54 Mt l’année dernière. Outre l’approvisionnement de la cokerie, il y a d’autres entreprises consommatrices dans la région. La compensation viendra également de la progression de certains trafics, à savoir les produits agricoles, les produits chimiques et les produits de carrière. L’élément le plus marquant de l’exercice 2011 a été la progression du trafic des conteneurs. Le record de 28 982 EVP (+ 11 358 EVP) est en réalité plus important qu’annoncé. Il s’avère que la facturation du port ne porte que sur les containers pleins, les vides n’étant pas soumis à la taxation portuaire, alors que faisant également l’objet de transport et de manutention. En tenant compte des boîtes vides, le score passe ainsi à 34 900 EVP pour la voie fluviale. Les Grands ports maritimes ne font pas de distinction entre boîtes pleines et vides dans leurs statistiques.