Les autorités wallonnes adoptent en matière de débouchés maritimes une stratégie qui consiste, tout en maintenant des liens étroits et historiques avec le port d’Anvers, à jouer également la carte rotterdamoise. Tout récemment a été signée entre les autorités politiques néerlandaises, la direction du port de Rotterdam, le président de la Région wallonne et la direction du port de Liège, une lettre d’intention portant sur la volonté de coopérer dans divers domaines, plus particulièrement celui de la logistique. Une première démarche en ce sens est déjà intervenue en 2010. L’objectif est de structurer un concept de liaisons fluviales et ferroviaires pour le transport de vracs secs et de conteneurs, de créer un bon climat d’investissement, de faciliter les connexions en matière de douane et de systèmes informatiques. Cette coopération ne prévoit pas de prises de participations de Rotterdam, ce qui n’est d’ailleurs pas indispensable d’autant plus que le manutentionnaire rotterdamois ECT mène depuis longtemps des négociations avec Liège Container Terminal (groupe Portier) en vue d’une étroite collaboration. En ce qui concerne le port de Rotterdam, le but est d’étendre son réseau de connexions avec des ports intérieurs, ce qui doit contribuer à drainer des trafics.
Côté wallon, une relation particulière avec le premier port européen doit amener à développer des trafics. Les travaux de réalisation en cours d’une quatrième écluse à Ternaaien doivent contribuer à cette évolution. Mention est faite de la possibilité, fin 2020, de convois poussés de 9 000 t de Rotterdam jusqu’à Namur. La Wallonie entend par ailleurs se positionner en tant que maillon central pour des flux de trafics empruntant la voie fluviale, entre les Pays-Bas, le sud de l’Allemagne et la France.
Toujours au chapitre de la collaboration, Rotterdam s’engage à aider la Wallonie à résoudre les problèmes que posent les sédiments issus des dragages.