En 2011, le principal trafic du port de Pasajes, celui des produits sidérurgiques (42 % du total en 2010), a reculé de 18,2 % à 1,35 Mt en raison de la baisse d’activité d’ArcelorMittal et de l’arrêt de l’activité des sociétés Corrugados Azpeitia et Corrugados Lasao. Pour compliquer le tout, les entrées de ferrailles, le deuxième poste, ont chuté de 50,4 % à 0,4 Mt: un phénomène qui s’explique par la crise de la sidérurgie mais aussi par une réorientation des achats sur le marché espagnol.
Le trafic de voitures neuves a progressé de 1,6 % à 254 871 unités, un résultat lié au dynamisme des exportations (+ 7,2 %) qui représentent plus de 90 % de l’activité. L’opérateur UECC a traité des flux principalement d’Opel (69 % du trafic) mais aussi de Mercedes-Benz (24,6 %), Volkswagen (2,3 %) et Volvo (2 %). Pasajes confirme ainsi sa position stratégique sur la façade maritime nord de l’Espagne.
Le trafic total a baissé de 16,8 % en 2011 à 3,2 Mt, un chiffre bien éloigné de sa capacité (6 Mt). Du coup, le projet de création d’un nouveau port extérieur (capacité: 17 Mt) est compromis, d’autant que la crise empêche de financer un projet d’une telle envergure. À cela s’ajoute l’opposition résolue des écologistes et de la « diputacion » (conseil général) de la province de Gipuzkoa. Le président du port, Lucio Hernando, a changé son fusil d’épaule: il s’attache désormais à optimiser l’utilisation de l’outil existant et à développer l’intermodalité avec notamment le projet de la plate-forme logistique de Lezo-Gaintxurizketa située près du port.