Le trafic a chuté de façon dramatique puisqu’il est passé de 16,8 Mt en 2005 à 9,8 Mt en 2009 puis s’est stabilisé (10,2 Mt en 2011, soit 67 % du trafic total du port). Ce recul a provoqué une baisse des recettes et une détérioration de la situation financière avec un passif de 5,7 M€ (droits non payés à l’AP de Gijón et crédits bancaires). Le nouveau directeur a prévenu que la reprise ne se produirait pas avant 2014-2015. Il table sur le maintien du trafic aux alentours de 10 Mt en 2012-2013. Le plan d’assainissement, présenté en février, repose sur la réduction de la masse salariale, une renégociation avec les fournisseurs et une hausse des tarifs de 3 % déjà approuvée par le conseil d’administration. Mais EBHI est confronté à un problème de trésorerie. Les banques seraient disposées à prêter 4,5 M€ mais demandent que le financement soit assorti d’une garantie à première demande. Les actionnaires privés (Arcelor, Oligsa, Masaveu et HC), qui détiennent 31,2 % du capital, ont refusé. Le gouvernement espagnol a annoncé le 16 mars la cession de la participation de l’État dans l’entreprise (68,8 % du capital) dans le cadre du plan de restructuration et de rationalisation du secteur public marchand.
Manutention
Gijón: EBHI dans une situation délicate
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