Mærsk intègre Le Havre

Le port du Havre vient de rejoindre la liste des ports européens retenus par l’armement Mærsk pour desservir une nouvelle ligne vers l’Asie. Les rotations de ce service, baptisé AE2, sont assurées à 100 % par le premier armateur mondial. Il inclut à l’export les ports du Havre, Rotterdam, Bremerhaven, Hambourg, Anvers, Felixstowe, le canal de Suez, Singapour, Busan, Hakata, Dalian, Xingang, Quingdao, Ningbo, Shanghaï et Yantian. À l’import, le service touche les ports de Busan, Hakata, Dalian, Xingang, Quingdao, Ningbo, Shanghaï, Yantian, Tanjun, Pelepas, Canal de Suez, Le Havre, Rotterdam, Bremerhaven, Hambourg et Anvers. Au Havre, la première escale de ce service a eu lieu le 13 mars avec la venue du porte-conteneurs Georg-Mærsk. « Au mois d’octobre, nous avons mis en place un nouveau concept, le Daily Mærsk. Auparavant, notre offre a été de cinq à six escales par semaine sur ces ports, mais le transit time a été fluctuant. Le principe du Daily Mærsk est d’avoir la même offre mais avec un temps de transport garanti et une grande fiabilité », explique Christophe Vandecasteele, le directeur des lignes et du marketing chez Mærsk France. L’armateur garantit un transit time de 24 jours pour Shanghaï et de 26 jours pour Ningbo, toujours en Chine. « Pour assurer cette fiabilité, nous avons mis en place des moyens maritimes importants. Nous avons également conclu des accords avec les douanes. » Le responsable indique que, d’une manière générale, un conteneur sur deux n’arrive pas en temps et en heure, d’où des surcoûts, des stocks tampons et un cauchemar pour les logisticiens. « Cela nous a incités à mettre en place le Daily Mærsk. Grâce à ce système, un de nos clients a réduit ses jours d’inventaire d’une journée. » Pour Christophe Vandecasteele, la clé de la réussite chez Mærsk, c’est l’indépendance. « La conjoncture difficile a conduit de nombreux armateurs à rationaliser leurs services en créant des alliances. Ce n’est pas le cas chez nous. »