Il ne sera inauguré que le 5 août, mais le port en eaux profondes de Wilhelmshaven soigne déjà sa publicité. Déterminées à s’« établir durablement sur les routes maritimes internationales », les autorités portuaires promettent d’importantes ristournes aux armateurs qui choisiront de décharger leurs marchandises sur ses quais flambant neuf: − 70 % jusqu’à fin 2013, et − 50 % jusqu’en 2018.
La grille des tarifs n’a pas encore été dévoilée, mais « elle est alignée sur celles de principaux concurrents », annonce la société gestionnaire du port qui se donne six ans pour atteindre son rythme de croisière.
Le port de Hambourg, situé à 125 km à l’ouest, est le principal visé par cette offensive. Les deux sites ne jouent certes pas dans la même catégorie: les capacités de Wilhelmshaven sont limitées à 2,7 MEVP, quand l’an dernier Hambourg a manutentionné trois fois plus de conteneurs. Mais la ville hanséatique part avec un gros handicap: le chenal qui relie les terminaux à la mer du Nord est trop peu profond pour accueillir les navires dépassant 8 500 EVP. Les travaux de désenvasement, maintes fois annoncés, n’ont toujours pas démarré. Un chantier qui de toute façon portera le tirant d’eau à seulement 14,5 m de profondeur, contre 17 m à Wilhelmshaven.
