La FNPD CGT fait la distinction entre mouvement interprofessionnel et mouvement professionnel. « Le mouvement du 29 février a touché l’ensemble des activités économiques en France. Nous avons répondu à un appel de la Confédération. Ce mouvement n’a pas pour origine une problématique portuaire », a souligné Tony Hautbois, secrétaire général de la FNPD CGT lors de la présentation du Plan de relance des ports français le 28 février. Le mouvement est dirigé contre l’austérité et le démantèlement des acquis sociaux.
Si le secrétaire général de la FNPD CGT distingue les types de mouvements, il a insisté sur la nécessité du dialogue social dans les ports. Lors de la rencontre entre la FNPD CGT et le ministre des Transports Thierry Mariani, le 14 février, pour lui présenter les propositions de relance des ports français, le syndicat a rappelé au représentant de l’État que la paix sociale dépend d’abord du dialogue social. Il s’agit, pour la FNPD CGT, de lancer un message au gouvernement pour ne pas voir une nouvelle directive sur les services portuaires s’inscrire au calendrier sans une consultation des parties. « Ces actions contre la directive européenne seront faites dans le cadre de notre organisation européenne l’IDC (International Dockworker Council) », a précisé le secrétaire général de la FNPD CGT. La Commission européenne s’est vue refuser son projet de directive portuaire en 2006. Elle a promis de revenir sur le sujet après avoir mené un dialogue social avec l’ensemble des partenaires, a rappelé Tony Hautbois. « Sans qu’il n’y ait eu un début de dialogue social, la Commission a annoncé, dès l’automne dernier, vouloir travailler sur une nouvelle directive des services portuaires », continue le secrétaire général de la FNPD CGT. Il semble que ce manque soit comblé partiellement puisque la première réunion de dialogue social au niveau européen s’est tenue le 28 février.