Le terminal conteneurs de Marseille Mourepiane à beau s’être baptisé Med Europe Terminal (MET), du nom de son exploitant, le trafic ne décolle toujours pas après la réforme. Malgré les efforts d’organisation et de productivité, il aurait plutôt tendance à s’éroder. Le transfert de la ligne Turkon sur Fos, dont certains observateurs se demandent s’il n’a pas été provoqué par un rééquilibrage des volumes à la suite des ententes armatoriales, n’a pas été une bonne nouvelle. Tout comme le désengagement de Mourepiane pendant l’été dernier de DP World qui a laissé seule la CMA-CGM et sa filiale avec le GPMM.
Aujourd’hui, Le départ de Sébastien Latz qui apris la direction de l’exploitation du terminal n’est pas fait pour éclaircir le tableau. Ce diplômé de Sciences Po Aix et de Sup de Co Lyon, qui a été formé à la dure école internationale de DP World, quitte en effet Marseille pour le terminal de Freemantle (Perth, Australie) exploité par l’opérateur dubaïote. Une opportunité qui se refuse difficilement pour le jeune manager, 36 ans, qui en cinq ans d’activité à Fos et à Marseille a su se faire reconnaître de tous. « Je reviendrai après avoir musclé mon jeu chez les kangourous » a-t-il lâché lors d’une amicale soirée de départ. « Car je crois dans l’avenir industriel des bassins Est ». Une déclaration qui contraste avec une autre petite phrase de Jacques Saadé affirmant le contraire.
Avant de partir, et alors que l’on ne connaît toujours pas le nom de son successeur, Sébastien Latz a participé à la dernière touche de la mutation de Med Europe Terminal (142 salariés + 130 à 160 dockers du GEMEST, groupement d’employeurs) avec notamment l’allongement d’une heure de la durée des shifts qui s’étendent désormais de 6 heures jusqu’à 3 h 30 le lendemain. Ce changement permettrait « un gain supplémentaire de productivité de 15 % et une fiabilité encore accrue », selon l’opérateur.
