En 2011, le site allemand a enregistré une croissance supérieure à celle de ses concurrents, notamment sur le segment des conteneurs.
Avec 132 Mt en 2011, le port de Hambourg fait coup double: il enregistre d’abord une croissance solide de ses volumes qui grimpent de 9,1 % par rapport à l’exercice précédent. Mais surtout, il reprend à Anvers la deuxième marche du podium européen: un signal positif pour le site allemand qui sous l’effet de la crise de 2009 avait perdu des parts de marché.
Autre motif de satisfaction: l’envolée des trafics conteneurisés, qui atteignent 9 M EVP, soit une hausse de 14,2 %, « la plus forte de la façade maritime », soulignent les responsables du port de Hambourg. « Au cours de l’année 2011, nous avons enregistré une croissance supérieure à la moyenne », se félicite Claudia Roller, la présidente de l’agence de promotion du port.
De très bons résultats tirés notamment par l’activité de feedering en direction de la Baltique qui reprend des couleurs après avoir bu la tasse ces deux dernières années. Traditionnel point fort de Hambourg, qui s’est positionné comme la plaque tournante des échanges entre l’est et l’ouest, les flux de conteneurs vers les pays de la mer baltique s’envolent de 27 %, avec des pics à + 35,7 % vers la Russie ou + 33,3 % vers la Pologne. Au total les services feeder représentent plus d’un un tiers des trafics conteneurisés.
Mais comme toujours, ce sont surtout les flux asiatiques qui assurent l’essentiel de l’activité: avec 5,2 M EVP manutentionnés l’an dernier, ils progressent de 8,8 %.
Seule ombre au tableau: les vracs enregistrent un léger recul de 1,6 % à 39,6 Mt, notamment à cause de l’essoufflement des importations de minerais.
Pour l’exercice en cours l’autorité portuaire table sur une nouvelle croissance des volumes, « mais à un rythme plus modeste ». En tout cas, le site n’espère plus retrouver ses niveaux records d’avant crise (10 M EVP en 2008) cette année.
Les responsables du port en profitent pour réclamer le creusement rapide de l’Elbe, le fleuve qui relie les terminaux à la mer du nord. Ce chantier contesté notamment par les écologistes doit permettre le passage de navire de gros tonnages et « renforcer la position de Hambourg sur la façade maritime nord », selon Claudia Roller.
