Une grève des pilotes qui ternit l’image de marque

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Le grève que menaient les pilotes belges opérant sur l’Escaut et en mer aura duré trois jours. Le vendredi 17 février en fin de soirée le mouvement a été arrêté suite à un accord passé avec le ministre du gouvernement flamand de tutelle. Un groupe de travail qu’il présidera est chargé de déterminer la manière dont ce service peut être réformé de manière à en faire une entreprise performante et fiable à long terme. Devra encore être réglé le problème du régime des pensions et de la durée du travail. Le 18 février il y avait 60 navires en attente de quitter le port et 32 à l’entrée. L’impact de cette grève a été considérable. Selon la Banque nationale le port perdait un million d’euros par heure. De nombreuses entreprises portuaires en ont subi les conséquences. En outre, elle a attiré l’attention des autorités portuaires et politiques sur les sérieux dangers résultant des menaces claires et précises de la clientèle d’armateurs. La direction de l’armement MSC, le principal client du port avec 4,6 M EVP en 2011, au deuxième jour de grève, n’a pas caché son « ras-le-bol ». Les délais imposés à ses navires en attente à l’embouchure du fleuve, ceux qui sont bloqués dans le port, l’obligation de détourner des navires vers d’autres ports, constituaient des coûts supplémentaires insupportables, alors que le secteur du liner est déjà en crise. La direction de l’armement a laissé entendre qu’elle avait la ferme intention de revoir sa position à Anvers, qu’elle réfléchissait quant à l’avenir, car il devenait impossible d’encore investir dans un tel environnement. Le projet d’expansion à l’étude (nouveau terminal) était donc écarté pour le moment. Et d’ajouter que la situation des quelque 800 personnes qui travaillent au MSC Home terminal était sérieusement menacée. D’autres armements et entreprises des quatre ports ont également manifesté leur incompréhension, refusant d’être pris en otage par un petit groupe de personnes privilégiées, bien payées, et qui bénéficient d’un statut intouchable de fonctionnaire. Si tout va rentrer dans l’ordre, les autorités portuaires d’Anvers, Gand, Zeebrugge et Ostende, vont devoir prendre des dispositions pour se mettre à l’abri des dérives de situations corporatistes et monopolistiques. Reste à savoir comment? Faut-il privatiser les services du pilotage? Créer une concurrence dans ce secteur comme l’envisageait la Commission européenne?

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