Devenir le « principal complexe portuaire du Brésil ». C’est l’ambition désormais poursuivie par l’État de Rio de Janeiro, affirme Júlio Lopes, secrétaire des Transports de l’État. À commencer par le port de Rio qui, boosté par le développement de l’industrie pétrolière, compte changer d’échelle. « Le port de Rio sera la seconde base offshore de Petrobras. Aujourd’hui, le port opère seulement à la moitié de sa capacité », juge Júlio Bueno, secrétaire du Développement économique, de l’énergie, de l’industrie et des services de Rio. Plus de 440 M€ sont d’ailleurs destinés au programme Porto Século 21, afin d’organiser le transport local, rénover les alentours du port et accroître la capacité de stockage. Un centre destiné aux camions est également prévu par les secrétariats du transport et du développement économique de l’État, en partenariat avec la préfecture, la Companhia Docas (en charge de l’administration portuaire), le géant pétrolier Petrobras, et les entreprises logistiques Libra et Multiterminais. Ces investissements s’avèrent fondamentaux pour accueillir des embarcations de taille supérieure, estime Júlio Bueno. Bien que le port de Rio ne figure pas parmi les terminaux qui enregistrent les volumes les plus importants du pays, le port se distingue à l’heure actuelle par la valeur des marchandises transportées. Selon le gouvernement de l’État, celle-ci serait la plus élevée du Brésil avec un montant de 1 245 €/t, contre 380€/t en moyenne dans le pays. Concernant les marchandises, la capacité devrait augmenter avec les ports du groupe EBX: le port d’Açu vise un volume de 350 Mt par an, tandis que le port Sudeste, spécialisé dans le minerai de fer, disposera d’une capacité de 50 Mt annuelles qui devrait à terme être multipliée par deux. Pour parfaire le tableau, un investissement de 1,2 Md€ permettra de bâtir une nouvelle ligne de chemin de fer, baptisée EF-354, sur 350 km de long. La première depuis des décennies dans cet État du Brésil. « Pour faciliter ce mode de transport, nous allons créer un nouveau réseau de trains qui, relié à d’autres lignes, va unir les ports d’Açu et Barra do Furado, au nord de l’État, le Comperj (ndlr: complexe pétrochimique), le port de Rio et les terminaux d’Itaguaí », a annoncé Júlio Lopes.
Ports
Rio de Janeiro passe à la vitesse supérieure
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