Alors que la navette Rouen/Port 2000 réalise ses premières rotations, la direction du groupe Marfret – Raymond Vidil, président-directeur général et Vincent Saurel, directeur régional – a présenté aux professionnels portuaires rouennais les possibilités de ce nouvel outil.
Le président de Marfret rappelle que le monde du conteneur est aujourd’hui ultra-concurrentiel: l’évolution de la taille des navires conduit à une mise en concurrence des territoires: « Il faut capter l’attention des armateurs et les convaincre de vous choisir. » Aussi, il est devenu essentiel aujourd’hui pour un port et son environnement de présenter des solutions de massification à terre. « Il faut passer à une supply chain de territoire. » Pour développer sa liaison Rouen/Port 2000, Marfret a finalement fait le choix d’utiliser un navire, le Serenada, de 344 EVP de capacité. La navette, qui va prendre sa place à l’exportation de Rouen vers Port 2000, doit s’imposer aussi pour les importations depuis Le Havre. En direction des armateurs opérant sur l’Asie, Raymond Vidil, insistant sur la neutralité du service, a souligné: « Ils peuvent nous faire confiance et nous utiliser comme un outil collectif. » La nécessité de développer l’import a également été l’un des thèmes d’intervention du président des commissionnaires de transport, Bruno Cordonnier. Ce dernier a invité les professionnels à développer le connaissement direct Rouen pour les conteneurs en provenance de Chine. Concrètement, la navette chargera deux fois par semaine à Rouen avec un bouclage des réceptions conteneurs à 17 h. Les opérations de chargement débuteront à 18 h et les conteneurs seront déchargés au Havre le lendemain à partir de 7 h. Vincent Saurel a souligné que, sur le plan administratif, le « vu à bord à Rouen est vu à quai au Havre, bon à embarquer ». Le service de navette sera interfacé avec la liaison Marfret Rouen/Paris, les conteneurs faisant l’objet d’un transbordement direct.