Le port, véritable levier économique

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D’un côté, le port affiche sa volonté de prendre en compte l’environnement et le social. De l’autre, il est régulièrement en butte aux critiques des riverains et des protecteurs de l’environnement. C’est dans ce contexte que le port a commandé une étude sur son impact socio-économique. Histoire de rappeler le poids qu’il représente en termes d’emplois et d’activités.

Cette étude, commandée au cabinet Sogreah, montre que le port représente 16 300 emplois générés directement ou soutenus par son activité. L’essentiel de ces emplois se trouve sur la région Poitou-Charentes. Mais la zone s’étend à tout le grand Ouest en ce qui concerne les céréales et se poursuit jusqu’en Rhône-Alpes pour la pâte à papier. « Si on cumule les hinterlands, souligne Nicolas Gauthier, le président du directoire, cela représente les deux tiers du territoire national. »

Les céréales, qui représentent à elles seules 42 % du trafic portuaire, génèrent le plus d’emplois: 70 emplois directs à la Sica Atlantique et dans le groupe Soufflet; 1 219 emplois indirects dans les coopératives, chez les négociants de la région et chez les transporteurs routiers et à la SNCF pour l’acheminement des grains jusqu’au port; 5 652 emplois induits chez les agriculteurs et dans leur environnement professionnel. En valeur ajoutée, ces mêmes céréales produisent 24,9 M€, en cumulant leurs impacts direct, indirect et induit.

L’hinterland des produits pétroliers est plus centré sur la région Poitou-Charentes et le Limousin, mais déborde aussi sur le sud des Pays de la Loire et la Région Centre. Les trois acteurs qui se partagent ce trafic, Picoty, SDLP et SISP, emploient 50 personnes, auxquelles s’ajoutent 1 019 emplois indirects et 837 induits. La valeur ajoutée de ces produits pétroliers atteint 40,2 M€.

Les produits forestiers constituent le troisième trafic rochelais. Et pourtant, le port occupe le premier rang européen pour l’importation de grumes et le premier rang national pour la pâte à papier. Ce trafic se traduit par 1 545 emplois directs, indirects ou induits, et 27,4 M€ de valeur ajoutée. Son hinterland est le plus vaste puisqu’il s’étend jusqu’en Rhône-Alpes. « Les revenus que procure au port le trafic des produits forestiers sont relativement faibles, note Nicolas Gauthier, et il consomme énormément de surfaces. Cela représente pour nous une dépense élevée. Mais c’est une filière que nous soutenons justement du fait de la richesse qu’elle génère. »

Viennent encore les engrais, les sables marins qui représentent « seulement » 1 255 emplois, mais 65,2 M€ de valeur ajoutée, la réparation navale et les croisières. Pour l’ensemble de tous les trafics, l’impact social atteint donc 16 300 emplois et 725 M€.

L’étude rappelle aussi les différents investissements prévus. Ceux du port lui-même portent notamment sur la création du nouveau terminal et d’un deuxième poste à quai à l’anse Saint-Marc, le déroctage des accès portuaires et l’aménagement du terre-plein de La Repentie. Le total représente 52 M€. Quant aux entreprises portuaires, leurs investissements représentent 128 M€. Le principal projet est celui de l’unité de broyage de clinker d’Holcim pour 77 M€.

Les retombées fiscales que génère le port pèsent près de 4 M€ par an, que se partagent pour 25 % la communauté d’agglomération rochelaise, pour 50 % le Conseil général et pour 25 % la Région.

« L’étude confirme l’impact socio-économique très important du port, observe Nicolas Gauthier, et l’intérêt qu’ont les collectivités de continuer à soutenir le port pour l’accompagner dans son développement. »

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