Fin 2011, l’inauguration de la première ligne ferroviaire à écartement international (UIC) entre le port de Barcelone et la frontière française via le tunnel du Perthus a suscité un optimisme prudent des acteurs locaux du monde de la logistique. En 2011, le trafic a atteint 96 000 t (soit 9 200 EVP). Le trafic sur la ligne de fret conventionnelle (via Port-Bou/Cerbère avec rupture de charge) a progressé de 23 % en 2011 pour atteindre 795 000 t.
Les deux tiers du trafic sur la ligne UIC (64 000 t, 6 500 EVP) ont correspondu au service Barcelyon (3 trains/semaine), entre le port catalan et Lyon, opéré par le port de Barcelone, Renfe et Naviland Cargo. Et le reste essentiellement à la liaison vers Milan opérée par Hupac (31 000 t), interrompue cependant en cours d’année. La ligne vers Bordeaux et Toulouse a démarré en milieu d’année dernière, d’où un trafic modeste (1 000 t). Le trafic devrait augmenter en 2012. Hupac a lancé en décembre, en coopération avec Renfe, un service entre le port de Barcelone et Anvers (3 trains/semaine de 600 m de long). Le nombre de fréquences pourrait être porté à cinq prochainement et le service vers Milan devrait être réactivé cette année. Une deuxième fréquence vient d’être ajoutée sur Barcelone-Toulouse-Bordeaux. D’autres ports, Valence et Tarragone, souhaitent également se connecter à la ligne UIC et développer le trafic avec la France: une ambition qui est cependant freinée par la crise économique qui prive l’Espagne des moyens financiers pour réaliser les infrastructures nécessaires.