Les ports de Paranaguá et Antonina, dans l’État du Paraná, doiventatteindre des volumes historiques pour l’année 2011 en terminant leur exerciceavec 41 Mt. Fin novembre, les deux ports affichent un volume de38,83 Mt, contre 38,1 Mt pour toute l’année 2010. De janvier ànovembre, Paranaguá a enregistré des volumes record, en particulier pour lesvéhicules, le soja, les engrais et le sucre. Le trafic de véhicules (importéset exportés) est passé de 165 686 unités à 210 689 entre fin 2010 etnovembre 2011, tandis que les engrais ont atteint 8,53 Mt (contre 6,5l’an dernier). Pour l’exportation de soja (soja, farine et huile compris), leport est désormais sur la première place du podium brésilien. Entre janvier etnovembre, 11,6 Mt ont été exportées, laissant derrière des ports commeSantos (État de São Paulo), Rio Grande (Rio Grande do Sul) et São Francisco doSul (Santa Catarina). D’après le ministère du Développement, de l’Industrie etdu Commerce, le volume atteint est supérieur de 7 % à celui enregistré en2010, et correspond au quart du volume national exporté.
Ces bons résultats s’expliquent par de nombreuses raisons: des récoltesabondantes, des modifications dans la gestion dues au changement degouvernement, et le dragage d’urgence réalisé début 2011. Airton Maron,super-intendant des ports, ajoute que les volumes ont augmenté malgré les 120jours de pluie dans l’année et les travaux effectués sur les routes qui mènentau littoral. « Nous récupérons des entreprises et desmarchandises qui ont quitté Paranaguá et qui se sont tournées vers d’autresÉtats. Et encore plus d’entreprises vont revenir »,déclare-t-il.
Pour l’année 2012, l’administration des ports (APPA) espère atteindre unnouveau record avec un volume avoisinant les 45 Mt de marchandises, enraison de la hausse prévue des exportations de grains comme le soja et le maïs.Les exportations de soja provenant du Paraguay, qui ont repris cette année,devraient notamment jouer dans ce sens. L’administration compte ainsi sur1 Mt issues du pays voisin pour 2012, contre 100 000 t seulementen 2011.
Enfin, des travaux devraient permettre aux deux ports d’améliorer leursrésultats. Un investissement estimé à 850 M€ environ permettra dedisposer de 32 bassins d’accostage (contre 20 actuellement), et d’acquérir denouveaux équipements d’embarquement pour pouvoir atteindre les 70 Mt paran. À l’issue des travaux, quatre bassins seront exclusivement dédiés àl’embarquement des grains. Seront également bâtis de nouveaux bâtiments destockage issus de l’initiative publique et privée qui, à terme, porteront lacapacité à 1,5 Mt (contre 950 000 t).