Près de 340 000 t de trafic en moins: telle est la baisse dutonnage global du port de Bordeaux qui atteint en 2011 les 8,38 Mt.Cette chute touche aussi bien les importations (− 4,3 % pour6 Mt) que les exportations (− 3 % pour 2,3 Mt). Lamoitié du trafic du port de Bordeaux se concentrant sur les entrées de produitsraffinés, la moindre variation impacte les trafics. Ainsi, après une année 2010exceptionnelle, les entrées de produits raffinés ont ralenti en 2011, sesoldant par une perte de 240 000 t (− 5,4 %). L’arrêtprovisoire de production de l’usine Yara s’est traduit, en parallèle, par− 35,7 % des imports d’engrais manufacturés compensés cependantpar une hausse des imports d’ammoniac (+ 25 %). La concurrence desbiocarburants de deuxième génération a porté atteinte aux sorties debiocarburant (− 700 000 t). Les exports de bois ontégalement chuté de 78 % (120 000 t). Les ralentissements dansces secteurs sont cependant atténués par des reprises dans de multiplessecteurs.
Côté imports, les granulats repartent à la hausse (+ 13,6 %) toutcomme les graines oléagineuses (+ 55 %) et les produits chimiques(sel, méthanol, butadiène). Côté exports, les trafics de ferraille(+ 98,3 %) et de terre réfractaire (+ 21,7 %) enregistrentde belles performances de même que les graines (+ 5,4 %), lestourteaux (+ 44 %) et les huiles (+ 69,7 %). Le traficcéréales (1,2 Mt) s’est maintenu grâce à des efforts de diversificationsur le blé et la poursuite d’approvisionnement des marchés européens etd’Afrique du Nord. L’année 2011 a de même été marquée par un trafic conteneurde 60 511 EVP (+ 11 %) qui se révèle être un des troismeilleurs jamais enregistrés sur le port de Bordeaux. Pour 2012, un trafic deprès de 8,7 Mt, est attendu, le port, en parallèle, prévoyant desinvestissements à hauteur de 12,8 M€.