Un texte de loi doit être présenté en conseil des ministres, puis débattu au Bundestag « le plus rapidement possible », explique-t-on à Berlin, sans pour autant fixer de calendrier précis. Le feu vert pourrait être donné d’ici l’été, mais sur le principe, « plus rien ne s’oppose à la mise en place de cette mesure », poursuit-on à la Chancellerie.
C’est donc un virage à 180o que vient d’opérer Berlin, hostile jusqu’ici à cette alternative. Pour autant, pas question d’autoriser les « armes de guerre » à bord. Les agents seront au mieux équipés « d’armes de poing », pour une mission avant tout dissuasive.
S’ils saluent « le pas en avant » du gouvernement, ce « oui, mais » ne satisfait pas entièrement les armateurs, qui espéraient une protection plus « musclée », assurée par la Bundeswehr ou la police fédérale. Une solution dont le coût est estimé à 150 M€ par an: trop cher pour le gouvernement, qui enterre donc définitivement ce recours. Les armateurs qui ont proposé de prendre en charge une partie des frais n’ont pas été entendus.
Autre motif de grogne: la lenteur du gouvernement qui n’a toujours pas élaboré de certificat d’agents de sûreté maritime, alors que cette formalité aurait déjà pu être réglée « en quelques jours à peine », déplore la fédération VDR.
