Les conditions climatiques étant favorables, l’ULCS Edith-Mærsk de 15 500 EVP a gagné le port d’Anvers le vendredi 13 janvier en fin de soirée après avoir remonté l’Escaut sans problème. Il y avait à bord des pilotes néerlandais et belges. Assisté de quatre remorqueurs de l’URS, le navire a pu virer sur lui-même et s’engager en marche arrière dans le Deurganckdok pour s’amarrer au Deurganck terminal de PSA. C’est un nouveau record pour le port scaldien, qui démontre ainsi qu’il reste bien dans la course aux grandeurs d’échelles. D’une longueur de 398 m (13 m de plus que les ULCS de 14 100 EVP de MSC), ce navire, d’une largeur de 56 m, s’est présenté avec un tirant d’eau de 14,50 m. Le navire est arrivé en droiture d’Asie, Anvers intervenant comme premier port d’escale en Europe du Nord. Il a quitté Anvers le 14 janvier soir.
Toutes les autorisations nécessaires pour ce test ont été obtenues. Il appartient maintenant à la commission conjointe de l’Escaut d’établir un rapport, qui devrait aboutir à un feu vert pour permettre des escales régulières de tels ULCS.
Il n’entre pas dans les intentions de Mærsk Line de diriger régulièrement vers le port scaldien un service Europe-Asie assuré avec ces navires, mais d’évaluer ce port en tant qu’alternative. Il s’avère que le terminal d’APMT à Rotterdam est souvent congestionné et, partant, Anvers peut intervenir. En fait, l’armement a procédé à un double test: d’une part l’aspect nautique, d’autre part les possibilités logistiques vers l’hinterland. Le navire a déchargé au terminal de PSA 2 200 conteneurs (3 850 EVP), dont 1 700 ont été aussitôt dirigés par feeder fluvial vers Rotterdam et 500 ont gagné leurs destinations dans l’hinterland, par rail et route, certains jusqu’en Allemagne. Ceci étant, Mærsk Line qui, pour l’instant, concentre des escales « asiatiques » à Zeebrugge, dirigent progressivement plus de services axés sur d’autres régions vers Anvers. En mars devrait être transféré de Zeebrugge vers Anvers un service qui dessert le Moyen-Orient.