La prudence est de mise pour 2012

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« Le transport de marchandises est de nouveau soumis aux fluctuations de la conjoncture économique générale », explique la Commission centrale pour la navigation du Rhin (CCNR) dans le tome 2 de son Observation du marché de la navigation intérieure européenne, publié mi-décembre 2011. Les auteurs de ce document ont l’ambition de présenter la situation du secteur à la mi-2011 et les perspectives pour 2012. Après une année 2010 marquée par la reprise économique suite à la crise de 2008/2009, les conditions générales de l’économie mondiale se sont dégradées en 2011, relève la CCNR. Dès le premier trimestre 2011, des événements comme le raz de marée au Japon ou les évolutions politiques en Afrique du Nord ont eu des effets négatifs sur la croissance économique. Au deuxième trimestre, le recul de la consommation des ménages dans les 27 pays membres de l’Union européenne n’a pas amélioré la situation. Les problèmes du secteur bancaire et de l’endettement des États ont persisté tout au long de l’année 2011. En conséquence, le Fond monétaire international (FMI), l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ou d’autres instituts de recherche économique ont largement revu à la baisse leurs prévisions pour la croissance économique et les échanges internationaux. En 2012, dans la plupart des pays, la croissance économique devrait être plus faible qu’en 2010 ou 2011. Dans un tel contexte, la CCNR choisit la prudence: « Si l’optimisme était encore de mise en 2010 du fait d’une reprise économique rapide après la crise de 2008/2009, les perspectives à plus long terme s’accompagnent de telles incertitudes, qu’il est pratiquement impossible d’effectuer des prévisions fiables » pour 2012 et au-delà. L’année qui vient à peine de commencer devrait être peu favorable au secteur de la navigation intérieure et, du coup, avance la CCNR, « 2011 peut être considérée comme relativement satisfaisante ». Et pourtant, au cours des six premiers mois de 2011, les volumes transportés sur le Rhin ont été inférieurs de 3,4 % à ceux du premier semestre 2010. Outre une activité économique moins soutenue, il a fallu surmonter les conséquences de l’accident du bateau-citerne Waldhof en janvier 2011, indique la CCNR.

La cale sèche s’en sort mieux que la cale citerne

Même si elle n’a pas renoué avec les niveaux d’avant la crise de 2008, la cale sèche présente une reprise notable des taux de fret au cours de 2011, « en partie également due à l’hydraulicité ». À fin septembre 2011, douze nouveaux bateaux d’un tonnage total d’environ 31 000 t ont été mis sur le marché. « Pour l’ensemble de l’année 2010, précise la CCNR, 48 nouvelles constructions d’un tonnage global de 110 000 t avaient été enregistrées. » En 2011, la situation de la cale citerne est entièrement différente, souligne la CCNR. Le taux de croissance de la demande de transport y est faible à court/moyen terme et dépend principalement de l’évolution du transport de produits chimiques. Le marché de la cale citerne enregistre toujours des surcapacités importantes, ce qui explique une progression plutôt faible des frets en comparaison avec la cale sèche. De plus, « la flotte de la cale citerne se trouve encore dans une phase critique de restructuration », rappellent les auteurs de l’Observation du marché. D’une part, l’offre de nouveaux bateaux à double coque correspond aux exigences de la réglementation et des chargeurs. D’autre part, la sortie des unités à simple coque a décliné. Selon la CCNR, « la rentabilité des nouveaux bateaux à double coque mis en service nécessite des conditions générales adéquates sur le marché. Malgré les surcapacités actuelles, des investissements supplémentaires seront nécessaires à long terme pour faire face à la demande de transport qui existera au cours de la période suivant l’expiration des délais transitoires prévue pour la fin 2018 ». À fin septembre 2011, 28 nouveaux bateaux-citernes d’un port en lourd total d’environ 94 000 t ont été mis en service. En 2010, un total de 82 nouvelles unités avait été mis sur le marché, soit un tonnage supérieur à 250 000 t. À l’opposé du transport de marchandises, les perspectives pour l’activité passagers apparaissent positives. « Ce marché ne semble quasiment pas touché par la conjoncture économique générale et connaît un essor important grâce à l’évolution démographique. »

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