La direction du port scaldien considère avoir réalisé, malgré la dépression de fin d’année, un bon score en 2011 avec un trafic global de 186,4 Mt, en hausse de 4,6 %. Quant au trafic des conteneurs, il a atteint 104,7 M t, en progression de 2,2 % (+ 9,8 % à Rotterdam avec 123,3 Mt), soit 8 638 311 EVP (+ 2 %). Si l’impact de la crise s’est accentué au cours des trois derniers mois de l’année, Anvers est néanmoins parvenu à établir un record, dépassant le nombre des conteneurs traités en 2008. Par ailleurs, il traite moins de boîtes vides à repositionner que d’autres ports. La direction fait preuve de prudence en ce qui concerne l’évolution de ce trafic conteneurisé étant donné que les armements s’emploient à restructurer leurs opérations. De nouveaux services peuvent en effet intervenir, d’autres être déviés. Pour l’instant, Anvers dessert une douzaine de services directs Asie-Europe. C’est trop peu, aux dires de l’administrateur délégué Eddy Bruyninckx, qui considère qu’il faut déployer davantage d’efforts pour augmenter la part de ce marché, et profiter d’avantage des relations commerciales avec la Chine. Et de déplorer que le plus grand client MSC n’ait pas eu la possibilité de traiter plus de 4,6 MEVP par manque de place. Une solution à ce problème se préciserait.
Le trafic des conteneurs intervient désormais pour 56,2 % du trafic global du port (contre 18,7 % en 1991). C’est dire l’intérêt de développer davantage ce trafic.
DES TRAFICS DIVERSES SATISFAISANTS
Toujours dans le domaine des diverses, le conventionnel/breakbulk, a enregistré une progression de 14,8 % à 12,77 Mt, résultat jugé certes satisfaisant, mais très loin des situations antérieures, Anvers ayant perdu d’importants trafics au profit de ports voisins, essentiellement néerlandais. Les fers et aciers connaissent une reprise, tandis que les trafics des fruits restent très importants. Eddy Bruyninck fonde des espoirs sur un passage de la déclaration du nouveau gouvernement fédéral, qui stipule que le régime du travail des dockers sera adapté dans le cadre d’une concertation avec les parties concernées (patronat, organisations syndicales, médiateurs sociaux et autorité portuaire) dans le but d’arriver à sa modernisation.
Le trafic roro s’est également bien comporté: 4,21 Mt (+ 13,3 %). Le trafic des voitures avec 1,05 millions d’unités était en hausse de 14,7 %.
Les vracs ont dans l’ensemble atteint 64,58 Mt (24,7 % du trafic global), en augmentation de 6,3 %. Cette progression est essentiellement due aux vracs liquides qui avec 40,09 Mt ont progressé de 12,24 %. C’est un secteur en pleine expansion, tendance que suit l’autorité portuaire, des concessions qui traitaient des trafics de diverses ayant été reconverties pour des opérations de vracs liquides, qui s’avèrent d’ailleurs génératrices de valeur ajoutée. Reste les vracs secs, qui ont subi une régression de 6,5 % à 18,48 Mt, ce qu’explique une baisse des arrivages de minerais et d’engrais.
Le port a accueilli 15 230 navires (+ 3 %), alors que la jauge brute a augmenté de 8,3 % à 314 437 464 TB.
SE POSITIONNER DANS L’HINTERLAND
La stratégie pour 2012 impliquera des efforts conjoints du port et des terminaux à conteneurs en vue de mieux se positionner dans l’hinterland. La direction considère que le rapport du Parlement européen (livre blanc pour 2016) qui prévoit une internalisation des coûts externes, aura un impact bénéfique pour le port compte tenu de sa position géographique vis-à-vis des centres économiques de l’hinterland.
La direction du port a en outre lancé un appel au gouvernement régional flamand pour que soit de plus près le fonctionnement du service du pilotage. Il n’est pas question de mettre en doute la qualité des prestations, mais d’en examiner le fonctionnement au niveau de la rentabilité et de la disponibilité. Selon la Cour des comptes, le service en question serait dans le rouge. L’objectif est d’arriver à un service plus flexible, comme aux Pays-Bas, et qui s’inscrirait mieux dans la globalité de la chaîne qui couvre l’accessibilité maritime du port.
