Rotterdam n’a pas le vent en poupe. Première porte d’entrée des marchandises en Europe, le port maritime néerlandais a enregistré une légère hausse de son activité en 2011 (+ 0,8 %) pour un volume total de 433 Mt (+ 3 Mt par rapport à 2010). Les entrées de marchandises ont totalisé 308 Mt (+ 0,8 %) et les sorties 126 Mt (+ 0,7 %). Sur 2012, Rotterdam anticipe une nouvelle quasi-stagnation de ses volumes transbordés pour la deuxième année consécutive.
Au global, en 2011, Rotterdam a perdu sa position concurrentielle par rapport à ses concurrents européens comme Hambourg ou Le Havre. De fait, la part de marché du port de Rotterdam a reculé de quelque 0,7 % l’année dernière en comparaison avec les autres ports maritimes du continent.
Pour preuve du ralentissement attendu, la progression des transbordements par conteneurs dont Rotterdam s’est fait la spécialité, ne devrait pas dépasser 3 % cette année, contre 10 % l’année dernière (123 Mt au total).
Dans le secteur de l’énergie, le bilan 2011 est contrasté. À côté des transbordements de pétrole brut en chute de 8 % l’année dernière (− 6 % pour les autres produits pétrolifères), les transports et manutentions de charbon ont connu une augmentation de 12 %. Une hausse s’expliquant pour partie par la décision de Berlin de fermer ses centrales nucléaires. À l’inverse, l’arrêt d’exploitation de hauts fourneaux en Allemagne, en Belgique (Liège) et en France (Florange) s’est traduit par une chute des transports de minerai de fer.