Le groupe minier Rio Tinto, désormais propriétaire de l’usine Aluminium Dunkerque depuis l’achat du Canadien Alcan a décidé d’investir 31 M€ dans la reconstruction du four à anodes et 25 M€ dans l’agrandissement de la sous-station d’alimentation électrique de la ligne d’électrolyse. Tom Albanese, le président de Rio Tinto, a déjà signé un premier crédit de 8 M€ pour l’achat en 2012 des réfractaires du four. Colin McGibbon, nouveau directeur du site, n’a pas de doute sur la bonne suite de l’investissement complet.
C’est une excellente nouvelle pour l’usine, qui, à 20 ans, doit bénéficier d’une rénovation pour poursuivre sa vie. Pour Colin McGibbon, le site, malgré une taille inférieure aux établissements les plus récents construits dans le monde, possède plusieurs atouts. Et d’abord « son implantation portuaire », rappelle-t-il. L’usine de 260 000 t de capacité (190 000 t à son lancement) reçoit par voie maritime 520 000 t d’alumine par an au quai à pondéreux ouest, et 100 000 t de carbone sous forme de cokes de pétroles et de brais. L’énergie nucléaire est un second atout. Son prix va augmenter, mais « le coût de l’énergie augmente partout dans le monde », observe Colin McGibbon. Et « nous sommes proches de nos clients », ajoute-t-il. L’aluminium progresse sur les marchés de l’emballage, par exemple les emballages pharmaceutiques, de l’automobile et de l’aéronautique. L’usine de Dunkerque bénéficiera de nouveaux investissements qui lui permettront de « mieux servir ses clients et d’augmenter légèrement ses capacités », pronostique le chef de site.
