Durant ces dernières années, le complexe portuaire d’Itajaí (État de Santa Catarina) s’est imposé sur le littoral brésilien. Premier port d’exportation de reefer dans le pays, il se distingue également sur le segment des conteneurs comme le second port brésilien (après Santos) et s’est hissé à la 101e place du classement réalisé par Journal de la Marine marchande et Isemar. Malgré deux inondations historiques en 1983 et 2008, Itajaí s’inscrit dans un mouvement de croissance remarquable. Il a enregistré un volume dépassant les 954 000 EVP en 2010 (soit un trafic supérieur de 61 % aux résultats de l’année 2009), ce qui lui a valu d’être considéré par le cabinet de conseil britannique Drewry’s comme le second port de la planète en croissance en termes de volume de marchandises, sur la période allant de janvier à septembre 2010. Quant aux perspectives pour 2011, elles demeurent optimistes malgré la grève de trois semaines qui a freiné le port au mois de novembre. Le complexe a déjà dépassé les 829 000 EVP fin octobre, ce qui représente une augmentation de 6 % par rapport aux dix premiers mois de 2010.
Au fil des ans, le complexe d’Itajaí s’est spécialisé dans des marchandises diverses. À l’exportation, les marchandises les plus répandues sont les poulets congelés, suivis par le bois et ses dérivés, les textiles et les produits de l’industrie mécanique. À l’importation, les équipements électriques, mécaniques et électroniques constituent les marchandises les plus répandues. Le port est devenu un véritable hub, où opèrent plusieurs armateurs européens. Hamburg Süd, Mærsk et Hapag Lloyd y déploient respectivement quatre services, tandis que MSC en a mis cinq en place. « Le complexe Itajaí-Navegantes joue un rôle clé pour notre business et les futurs plans de Hapag-Lloyd au Brésil », confie Wolfgang Schoch, vice-président senior de Hapag-Lloyd South America East Coast (SAEC). L’escale est également fréquentée par l’armateur français CMA CGM et ses quatre services: Seas 2 reliant l’Asie au Brésil (Santos, Paranagua, Itajaí, Rio de Janeiro), Brasex reliant le Brésil (Itajaí, Paranagua, Santos) avec la Colombie, le Mexique, Panama, la Jamaïque et Trinidad et Tobago, Safran reliant l’Europe du Nord et Tanger au Brésil (Suape, Bahia de Sepetiba, Santos, Paranagua, Itajaí, Rio de Janeiro, Salvador da Bahia), et enfin Sirius reliant la Méditerranée occidentale à la côte est de l’Amérique latine (Brésil, Argentine, Uruguay). « À ce jour, le groupe n’a pas de projet d’investissement à Itajaí, les deux terminaux actuels couvrant a priori le maximum de la capacité physique disponible de ce port », juge le porte-parole de CMA CGM.