Le torchon brûle entre le port de Rotterdam et le géant mondial du transbordement par conteneurs ECT. Principal exploitant du port en étant à la tête de 70 % des activités conteneurisées, ECT, une entité du groupe hongkongais Hutchinson Whampoa, voit d’un très mauvais œil les nouvelles concessions de terrains accordées à partir de 2014 à des groupes concurrents dans la nouvelle zone portuaire Maasvlakte 2. Selon ECT, ces arrivants (Rotterdam World Gateway et APMT, ex-Mærsk) vont bénéficier de conditions plus favorables pour bâtir leurs terminaux. En outre, ECT accuse les autorités du port d’avoir bafoué son droit de préemption sur l’acquisition de ces terrains. Le groupe exige donc que ces concessions d’exploitation soient gelées. En réaction, le port a fait savoir qu’il ne romprait pas unilatéralement les contrats conclus avec ses clients. Pour compliquer l’affaire, des bisbilles portent aussi sur le financement des travaux d’agrandissement du port Amazone auxquels ECT refuse de participer. Déterminé, ECT a déjà porté le conflit sur le terrain juridique en envoyant une citation à comparaître à la société d’exploitation du port. Le montant des dommages-intérêts demandés atteint 900 M€.
Manutention
Conflit ouvert entre ECT et le port de Rotterdam
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