Petits Poucets portuaires, Arles et Avignon-Le Pontet font mieux que subsister face à Marseille-Fos. À eux deux, ils investissent quelque 13 M€ dans des travaux d’infrastructure, une promesse d’avenir. Le port d’Avignon-Le Pontet (chiffre d’affaires 500 000 €), qui vient de voir sa concession trentenaire renouvelée par Voies navigables de France, lance le réaménagement de ses quais. Un chantier qui durera jusqu’en 2013. Son gestionnaire, la CCI d’Avignon, a su convaincre les collectivités locales et institutions de mettre la main à la poche. Aux 5,6 M€ d’investissements contribuent l’État, le Conseil régional Paca (30 % chacun), le Conseil général du Vaucluse (20 %) et la communauté d’agglomération du Grand Avignon (10 %). D’ici deux ans, elle espère doubler le trafic de 270 000 t, pour l’essentiel des granulats (Lafarge), le bitume (Pradier) et des céréales en vrac. Des accords ont été passés avec des entreprises clientes.
Le port fluvio-maritime d’Arles a décidé de rallonger son quai de 100 m (long de 280 m actuellement) pour faire face à la demande. Le coût des travaux est de 7 M€ (CCI du Pays d’Arles, le gestionnaire, et la Compagnie nationale du Rhône) pour une mise en service en 2013. Le chantier n’est pas facile. Il passe par un dragage du lit du Rhône pour réaliser un bassin de virement permettant aux embarcations de pouvoir faire demi-tour au droit du port. Ensuite, il faudra réaliser une plate-forme pour la manutention. Son directeur, Benoît Ponchon, croit dans le développement de « l’activité conteneur sur les distances courtes autour de la Méditerranée, ainsi que l’export de bois de charpente et de palettes vers le Maghreb ». Sans compter le trafic de ciment, une centaine de milliers de tonnes (provenance: Allemagne en train et Turquie par mer), apporté par le groupe familial Sylvestre. D’ici à 2016, le premier port fluvial en aval du Rhône table sur un volume d’affaires de 2,5 M€ contre 2,2 M€ aujourd’hui.
