Le secteur aviaire bouscule les ports

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Le Brésil, qui se présente comme le plus gros exportateur mondial de viande de poulet, est profondément freiné par sa logistique, pointe l’Union brésilienne d’aviculture (Ubabref). Dans une récente étude, l’organisme estime que le secteur aurait enregistré cette année un manque à gagner supérieur à 720 M€ en raison du coût logistique. « Alors qu’aux États-Unis (deuxième exportateur de poulet) les coûts logistiques représentent 10 % du PIB du secteur, au Brésil, ils atteignent 20 % », souligne José Perboyre Gomes, directeur financier d’Ubabref et coordinateur de l’étude. Ce document, qui sera remis très prochainement au ministre de l’Agriculture, Mendes Ribeiro Filho, ambitionne de réduire de 2 % les coûts logistiques à court terme, à travers 63 propositions portant sur les process, les ports, les voies ferrées et le réseau routier. Parmi les suggestions de l’Uba­bref figurent le fonctionnement des ports 24 heures sur 24, l’implantation d’un « certificat sanitaire digital », une capacité portuaire accrue, la stimulation des investissements privés dans les ports (grâce à la révision du décret 6620), et le déploiement du système électronique Tradex, qui est pour l’instant limité aux demandes d’embarquement du seul port de Paranaguá (État du Paraná). Sur le chapitre routier, le secteur plaide principalement pour la construction d’un accès au port d’Itajaí (État de Santa Catarina) et la réduction des coûts de péage pour le port de Pa­ranaguá. Quant aux chemins de fer, l’étude propose entre autres d’augmenter les disponibilités des wagons et d’étoffer l’accès ferroviaire aux ports.

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