La Région dévoile un plan de développement volontariste

Article réservé aux abonnés

N’attendant pas les décisions des consortiums liés aux énergies marines renouvelables, la Région Bretagne lance le top départ d’un ambitieux plan de développement du port de Brest axé sur deux grands objectifs.

Le 22 novembre, Jean-Yves Le Drian, président de la Région Bretagne, a réuni pour la toute première fois le comité de pilotage stratégique du port de Brest. Il en a profité pour préciser les engagements de la Région d’ici à 2015-2020. Financièrement parlant, c’est 134 M€ qui vont ainsi être investis dans un très volontariste plan de développement axé sur deux grands objectifs: l’accroissement du trafic commercial grâce à un meilleur accès aux quais d’une part et, d’autre part, l’accueil de nouvelles activités industrielles liées aux énergies marines renouvelables (EMR). Deux axes forcément menés de manière conjointe puisque les sédiments issus du dragage des souilles des quais commerce serviront à la poldérisation du site de 36 ha destiné à recevoir les industries liées aux EMR. D’une pierre deux coups donc, avec l’énorme avantage d’éviter les problèmes toujours sensibles liés au clapage des vases dont le volume est évalué à 1,4 Mm3.

« D’ici à 2015, la première phase va consister à draguer, à la cote 9,50 m, 700 000 m3 de sédiments. Ce qui va faciliter l’accès aux quais commerciaux de plus gros porte-conteneurs et de Panamax chargés de matières premières agricoles », ont précisé les membres du comité de pilotage. Cette première phase inclut également l’aménagement d’un quai de 300 m de long qui sera dragué à la cote de 8 m. Ce qui produira 700 000 m3 de sédiments supplémentaires qui iront, eux aussi, rejoindre le polder actuel de 17 ha. Dans une seconde phase, le quai lourd de 250 m, réalisé perpendiculairement au polder, servira à l’évacuation de grands ensembles d’éoliennes flottantes.

Si le dragage des souilles des quais commerce était déjà inscrit dans le schéma de développement à long terme du port de Brest que la CCI avait dévoilé en novembre 2006, le pari des EMR pris par la Région est plus nouveau. Il est même assez risqué puisque, pour l’heure, si les négociations suivent leur cours, aucun des trois consortiums susceptibles de venir à Brest ne s’est en effet prononcé. « Nous donnons quand même le top départ », a résumé Jean-Yves Le Drian, qui préfère visiblement le volontarisme à l’attentisme.

Ce pari sur l’avenir n’est cependant pas sans garde-corps. Si rien n’est encore certain concernant la base de montage et d’assemblage de turbines et de leurs fondations, c’est en revanche à partir de 2017 que les pré-séries industrielles des éoliennes flottantes du projet Winflo-Nass & Wind vont démarrer. « Et puis, la place bord à quai vaut de l’or », assurent les responsables régionaux en imaginant par exemple une extension future du terminal à conteneurs ou toute autre activité nécessitant de telles infrastructures portuaires adossée à du foncier disponible. À noter que la pérennité de la Sobrena reste d’actualité dans ce plan de développement. « Le projet intègre la réparation navale qui, point positif pour rassurer d’éventuels repreneurs, s’ouvrira à des activités complémentaires », a commenté Jean-Yves Le Drian.

Ports

Port

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15