Depuis octobre, le nouveau Poste d’inspection frontalier (PIF) dont s’est doté le port de Brest est pleinement opérationnel. Investissant 750 000 € pour sa construction, la CCI l’a placé sur la plate-forme multimodale. « Sa fonction est de vérifier la qualité des produits alimentaires issus de pays tiers et destinés tant à la consommation humaine qu’animale (pet food de catégorie 3) », explique Mounir Boulksibat, vétérinaire officiel de la Direction départementale de la protection des populations (ex-DSV ou Direction des services vétérinaires). Une nouveauté pour Brest où un tel type d’inspection était jusque-là réservé aux denrées sous froid (congelées ou réfrigérées). « L’extension des agréments permet aujourd’hui d’importer également des produits secs », souligne le vétérinaire. Doté de 4 sas (2 pour chaque catégorie), ce PIF comprend des laboratoires d’analyses dédiés qui viennent compléter les inspections visuelles.
Une bonne nouvelle pour les transitaires qui considéraient que l’import constituait un point de fragilité des trafics brestois. Ce PIF offre en effet des potentialités à l’import et permet aux armements de mieux gérer leurs conteneurs. « Les clients du Grand Ouest peuvent modifier leurs habitudes en faisant débarquer les produits à Brest plutôt qu’au Havre ou à Montoir », explique l’un d’eux. « Alors que nous travaillons à développer l’import à Brest, ce PIF est un véritable argument pour tous les gens que nous démarchons », renchérit un autre, satisfait de surcroît du raccourcissement des formalités et des temps de retour des boîtes. Si ce PIF va potentiellement générer la multiplicité des clients concernés, les transitaires n’attendent pas pour autant un énorme accroissement des trafics.