Le préfet de région Hugues Parant a-t-il sifflé la fin de la partie qui confronte depuis des années l’établissement public portuaire et l’établissement public d’Euroméditerranée? Face à l’opération de rénovation urbaine qui a déjà « grignoté » le J4 et son esplanade, le GPMM, qui défend pied à pied son territoire, vient de reculer. Il cède, « le temps de la manifestation », quelque 6 000 m2 de son hangar J1, le dernier avec le J0 des six hangars édifiés dans les années 1930 à la Joliette, à l’association qui pilote Marseille-Provence 2013, capitale européenne de la culture. Cœur de l’événement, l’espace accueillera réception, billetterie, salles d’exposition et une restauration. Parallèlement, les engins de destruction ont commencé à broyer la passerelle de béton de 300 m qui relie sur deux niveaux les gares maritimes de la Joliette. Livré en 2008, la liaison piétonne (coût 3 M€) n’aura jamais servi aux voyageurs et promeneurs. « Cette passerelle symbolise l’écoute du port et de la ville », a sèchement exposé Hugues Parant, préfet de région, tandis que le sénateur-maire, Jean-Claude Gaudin, se félicitait de l’anéantissement de l’ouvrage qui déparait le site.
Pour l’installation du J1 qui comprend travaux de gros œuvre (toiture, vitrages), mise en place d’ascenseurs pour l’accès du public, habillage des façades par un artiste, le GPMM devra débourser plus de 6 M€, 9 M€ si on ajoute les aménagements pour l’ouverture au public de la partie sud de la Digue du large à l’occasion de Marseille Provence 2013. « Avec le J1, c’est la première fois que le port prend son rôle d’aménageur dans une acceptation commune », s’est plu à signaler le préfet de région.