Jusque-là, les navires sabliers déchargeant à Brest le faisaient au bout du quai de réparation QR5 qui accueillait également les déchargements d’hydrocarbures, de gaz et de ferraille. Une situation qui gênait parfois la coordination des escales des André-L (85 m de long) de DTM, Côtes-de-Bretagne (75 m) et Côtes-d’Armor (58 m) de la CAN et Penfret (60 m) des Sabliers de l’Odet. Et cette gêne est devenue d’autant plus sensible qu’à Brest, les débarques de sable marin montent fortement en puissance. Avec 288 322 t à fin octobre, le trafic a quasiment doublé par rapport à octobre 2010.
Selon Christophe Verhague, de Lafarge Granulats, deux raisons expliquent ce phénomène. « L’épuisement de la carrière terrestre de Saint-Renan a amené un basculement automatique vers le sable marin, explique-t-il. Ensuite, la construction du port de plaisance du Bloscon, à Roscoff et celle du tramway à Brest ont considérablement dopé les besoins. » C’est pour faire face à cette forte montée en puissance que la CCI a réalisé un nouvel appontement tout spécialement dédié à cette activité dont les tonnages attendus sont de l’ordre de 350 000 t à 400 000 t par an. Un investissement de 2,5 M€ dont Lafarge Granulats mesure pleinement les avantages. « Ce nouveau terminal dédié permet de raccourcir la distance entre le navire et l’appontement », reprend Christophe Verhague. Et si les armements sont satisfaits de pouvoir accoster leurs navires sabliers dans de bonnes conditions de sécurité, ils soulignent également que le temps de déchargement antérieur de 2 à 4 heures a ainsi divisé par deux.
