Le Conseil général du Finistère vient de lancer à Concarneau le chantier du dragage du bassin du Moros, la partie du port qui est dédiée à l’industrie navale.
Il s’agit d’enlever 8 000 m3 qui forment une couche de 77 cm à 150 cm et gênent l’évolution des gros navires. Cette opération de 1,1 M€, dont 450 000 € à la charge de l’État, paraît modeste. Confiée à la société Semen TP, de Couéron (Loire-Atlantique), celle qui a déjà dragué les ports de Roscoff et du Guilvinec, elle est pourtant exemplaire par le choix des solutions techniques depuis l’enlèvement jusqu’à l’enfouissement. Pendant les travaux, le bassin sera fermé par un rideau géotextile à 60 microns. Séchées sur le terre-plein, les boues seront enfouies dans une décharge avec un luxe de précautions. Un comité de suivi se réunira régulièrement et un dialogue se poursuivra avec des écologistes locaux. « C’est une opération unique en France et nous savons que nous sommes très regardés », explique Michaël Quernez, vice-président du conseil général. « Jamais on n’est allé aussi loin dans le traitement des boues de dragage. »