L’enquête engagée par les opérateurs de ferries contre la décision de l’autorité portuaire de Douvres d’augmenter les droits de port en 2010 et 2011 a été ouverte. Elle est présidée par un inspecteur du gouvernement. P&O Ferries, SeaFrance et DFDS Seaways se sont unis pour protester contre l’augmentation de 30 % à 35 % que les sociétés jugent « déraisonnable ». Dans son discours d’ouverture, l’avocat des armateurs s’est inquiété de voir les principaux utilisateurs du port « traités comme des citoyens de seconde classe » par l’autorité portuaire de Douvres. « Pendant une longue période, la direction du port n’a pas écouté les arguments des compagnies et a agi à leur encontre », a continué l’avocat.
Les opérateurs de ferries se sont vus répondre que l’augmentation des droits est nécessaire pour financer le développement d’un second terminal, a rappelé l’avocat. Quand le projet d’un second terminal a été abandonné, l’autorité portuaire a modifié son discours en justifiant les augmentations pour l’amélioration du terminal no 1. Quelques 60 M£ ont été ajoutés à la facture prévisionnelle, a continué l’avocat.
Pour défendre la position de l’autorité portuaire, l’avocat a rappelé que l’autorité portuaire dispose d’une grande autonomie dans les augmentations de droits et qu’elle n’a jamais agi improprement. Les hauts niveaux des droits sont normaux et « significativement en dessous » de ceux demandés dans le port de Calais, a souligné l’avocat de l’autorité portuaire. Le défendeur de l’autorité portuaire a soutenu que cette enquête n’a aucun rapport avec le projet de privatisation de la Dover Harbor Board. L’enquête continue comme le plan de privatisation du port de Douvres, qui dans son état actuel est mis en opposition par les opérateurs de ferries.