Loïc Thomas, directeur général de Thomas Services Maritimes, a des raison d’être satisfait. Son plus gros remorqueur, le RMT-Penfret, vient de réaliser le remorquage de la première hydrolienne en mer. Cet engin de production d’électricité à partir des mouvements marins devait être implanté au large de l’île de Bréhat. « Nous sommes très satisfaits d’avoir été retenus pour cette opération. Cela confirme la validité de notre choix lorsque nous avons acquis le RMT-Penfret, explique le directeur général. On doit aussi cette réussite à nos équipes. Il faut souligner leur professionnalisme. »
Sur la route de la diversification dans des métiers connexes du remorquage, le groupe Thomas vient de franchir un nouveau pas particulièrement prometteur. Il s’est associé aux Hollandais de Windcat Work Boats, le leader européen du transport de personnels vers les champs éoliens marins. « Windcat est à la tête d’une flotte d’une trentaine d’unités. Nous allons proposer ses services sur le marché français. »
Dans le cadre de ce partenariat, une première unité de la société néerlandaise, le Windcat-101, est venue à Dieppe les 10 et 11 septembre pour effectuer un arrêt technique. C’est la plus récente des unités de la firme, livrée en mai dernier. « C’est le seul navire de ce type à être classé HSC, soit Highspeed Craft Code, précise Loïc Thomas. Cette classification lui permet de transporter 45 personnes alors que les autres unités de transferts, non titulaires de cette classification, ne peuvent en accueillir que 12. » Le Windcat-101, tout aluminium, mesure 27 m de long sur 9 m de large (coque catamaran). Il est actuellement affecté au service du champ éolien marin de Greater Gabbard, au sud-est de l’Angleterre (140 éoliennes).
« L’arrêt technique du Windcat-101 à Dieppe a permis de valider l’installation du port normand pour ce type d’unités. Le navire a été mis au sec sans problème par l’élévateur à navires du Syndicat mixte du port de Dieppe. » Le Windcat-101 pèse 120 t, l’élévateur pouvant lever jusqu’à 200 t. n
