Tout a commencé en 1930 avec une entreprise active dans le déménagement. Après la guerre, cette activité a pris un essor considérable, grâce notamment aux contrats passés avec le département US de la Défense. Aujourd’hui, il s’agit de 80 000 envois par an vers de multiples implantations à l’étranger. Le groupe Gosselin intervient aussi pour les transports intéressant les ambassades, les compagnies pétrolières et gazières.
Au fil des années, la croissance des activités de déménagement et de transports inhérents à des relocalisations a donné lieu au développement de prestations logistiques. Le groupe Gosselin a réalisé l’année dernière un CA de 150 M€ dont 45 % provenant de cette activité de déménagement et 55 % de la logistique.
Le groupe implanté à Deurne (près d’Anvers) occupe un site de 160 000 m2, dont 85 000 m2 de magasins ultramodernes. Ce site jouxte un terminal fluvial à conteneurs (5 ha, 500 m de quai) qui traite quelque 50 000 EVP par an.
La présente des troupes américaines allant en diminuant sur la plupart de leurs théâtres opérationnels, Gosselin s’est engagé dans une politique qui consiste à donner plus d’importance aux prestations logistiques. En 2007 est intervenue une réorganisation du groupe en trois divisions: Moving, Logistics et Support (systèmes informatiques, comptabilité, marketing, déclarations douanières et contrôles), chacune comprenant plusieurs sociétés aux fonctions bien définies. Au total, on compte 26 sociétés avec un effectif de 700 personnes, dont 425 en Belgique.
Se développer à l’international
Aujourd’hui, le groupe est à même d’assurer toutes les prestations logistiques d’un 3PL, allant du stockage à la distribution – 200 000 envois par an au Benelux – en passant par la gestion de stocks, l’emballage, le tracking/tracing et le transport tous modes confondus, même l’aérien, étant implanté à Brucargo. Expéditeur, Gosselin, qui a obtenu le statut AEO, intervient également en tant que NVO axé sur le trafic de l’Atlantique Nord, n’ayant recours qu’aux seuls armements battant pavillon US.
Cette volonté de développer la logistique en international va avoir des répercussions sur les implantations à l’étranger.
Quant au terminal du canal Albert, il est pour l’instant essentiellement utilisé dans le cadre de trafics entre Anvers et Rotterdam, et permet à l’entreprise de s’insérer dans des trafics feeders, en ce sens que des armements y dirigent directement, via les terminaux maritimes anversois ou rotterdamois, par barges, des conteneurs avec B/L Anvers. Le même processus intervient à l’exportation. Un des magasins est consacré aux activités d’empotage et de dépotage des boîtes, soit 10 000 conteneurs par an. Ce terminal devrait prochainement être mis en relation avec d’autres terminaux intérieurs, comme Meerhout et Liège.