Les 680 salariés de la raffinerie Total de Donges, le long de l’estuaire de la Loire, sont en alerte. Dans un premier temps, il y a une semaine, les équipes du matin ont voté à 80 % « la mise à minima » de leur production pour « envoyer un signal de solidarité aux collègues de la raffinerie Lyondellbasell ». Une mesure symbolique. La raffinerie de Donges tourne déjà au minimum compte tenu de la baisse de la consommation de carburant. « L’étape suivante, c’est l’arrêt. Nous y sommes prêts si les collègues des raffineries de l’Étang de Berre stoppent tout eux aussi », explique Christophe Hiou. Délégué syndical de la CGT, majoritaire, lundi matin, il a convoqué au besoin, non plus seulement les équipes du matin mais une assemblée générale pour voter l’arrêt. Une perspective à laquelle la CFDT, seconde organisation syndicale, n’était pas prête d’emblée. Mais Christophe Hiou insiste: « Tout le monde est inquiété par le rythme auquel les raffineries ferment: trois en 18 mois: Dunkerque, Reichstadt et maintenant Lyondellbasell. Les mines, dans le Nord, n’ont pas fermé à cette vitesse-là. Nos revendications son connues: investissements, aménagements de fiscalité, etc. Il faut qu’elles soient entendues. »
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La raffinerie de Donges solidaire
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