Getma vise aussi le vrac en Afrique de l’Ouest

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La manutention portuaire en Afrique est devenue le terrain de chasse des grands groupes de manutention mondiaux. Aux côtés du groupe Bolloré, présent sur le continent depuis plusieurs décennies, les dernières années ont vu arriver des concurrents à la renommée internationale. APM Terminals, filiale du groupe Mærsk, DP World et Ictsi ont pris position dans les ports. Dans ce concert international, Getma, filiale du groupe NCT Necotrans, apparaît comme l’outsider. Présent dans des terminaux de la Mauritanie à l’Angola, Getma étend son réseau. La perte du terminal de Conakry est digérée mais les actions judiciaires demeurent.

La création de Necotrans remonte à 1985 lorsque le créateur du groupe Richard Talbot décide d’implanter sur le continent africain une société de commissionnaire en transport. En 1989, le groupe se diversifie en prenant position dans la manutention portuaire sur le continent. Aujourd’hui, la présence de Getma en Afrique de l’Ouest s’étend sur les terminaux à conteneurs et les terminaux conventionnels. Cette activité est diversifiée. En Côte d’Ivoire, Getma gère le terminal roulier d’Abidjan et le terminal conteneurs de San Pedro. En Guinée Conakry, Getma demeure sur le port avec la gestion du terminal conventionnel. Au Togo, sur le port de Lomé, Getma dispose d’une licence de manutentionnaire. « L’extension du terminal de Lomé est un projet exclusivement de MSC. Nous réfléchissons aux conditions dans lesquelles nous opérerons ce terminal », précise Grégory Querel, président de Necotrans. Concurrent direct du groupe Bolloré, Getma a signé avec ce groupe des partenariats pour la gestion de terminaux. Ainsi au Bénin, à Cotonou, au Cameroun, dans le terminal de Douala, au Gabon à Libreville, Getma est associé à Bolloré. Ces différents terminaux sont gérés par Bolloré au quotidien. « Dans ces terminaux, nous ne sommes pas gestionnaires mais revendiquons 70 000 boîtes transbordées dans ces ports sur l’ensemble des trafics traités », indique Grégory Querel.

L’Afrique de l’Est en 2012

La position du groupe sur le continent africain est de détenir partiellement les sociétés concessionnaires des terminaux. « Pour le futur, nous envisageons des partenariats mais avec des industriels. » Et cet avenir, Getma l’envisage plus du côté des vracs que dans le conteneur. « Les places sont prises dans ce secteur, il faut maintenant regarder sur les matières premières et les grands vracs industriels en sortie d’Afrique », souligne Grégory Querel. Et pour trouver de nouveaux débouchés dans ce secteur, Getma ne vise pas forcément des liens avec les grands groupes industriels de ce secteur comme BHP et Vale. « Ces groupes, quand ils disposent d’une concession minière, gèrent toute la chaîne logistique y compris les aspects portuaires. Nous devons donc regarder avec des groupes locaux. Notre valeur ajoutée porte principalement sur notre savoir-faire sur la logistique que nous pouvons apporter notamment à des pays enclavés. » Une participation que Getma ne voit pas forcément sous un œil financier. L’objectif du groupe est de former des consortiums avec d’autres intervenants sur toute la chaîne logistique. « Nous réfléchissons plus sur le contrôle des flux », précise le président du directoire.

Outre le développement dans la logistique des vracs en Afrique de l’Ouest, Getma regarde aussi le potentiel sur la côte orientale du continent africain. « Nous avons déjà été sollicités pour nous implanter », confie Grégory Querel qui avoue que le démarrage se fera plutôt sur le transit dans les activités pétrolières que sur la manutention. « Nous démarrerons nos opérations en Afrique de l’Est en 2012 », assure-t-il. Comme pour le vrac en Afrique de l’Ouest, Getma envisage une présence dans cette région dans l’esprit d’un contrôle des flux. Le groupe possède des filiales spécialisées dans la commission de transport, AATA et ATM. La première est présente en France, en Chine et en Inde, la seconde opère dans le secteur pétrolier au travers de ses bases de Houston, Singapour, d’Écosse et au Brésil. « Nous souhaitons intervenir dans les flux commerciaux entre l’Asie, la Chine et l’Afrique de l’Est en profitant des synergies de nos différentes filiales sur la commission de transport. »

Fort de ces développements sur le continent africain dans la commission de transport et dans la manutention portuaire, Getma est absent des ports français, même si le groupe demeure présent en France dans la commission de transport. « Nous avons eu des contacts, mais après étude, nous avons décidé de ne pas nous engager localement. »

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