Cette période peut se diviser en deux parties. La première phase, d’environ 13,6 jours, s’étale du temps d’enregistrement du manifeste à l’enregistrement de la déclaration. La seconde phase, de l’enregistrement à la liquidation, le temps écoulé est d’environ 6 jours. « Il y a un problème », a reconnu Minette Libom Li Liken, directrice générale des douanes camerounaises.
Un délai de passage qu’il faut nuancer selon le régime douanier de la marchandise, qu’elle soit mise à la consommation directe, qu’elle soit en admission temporaire ou qu’elle soit mise en entrepôt. Une fois le constat dressé, la directrice générale des douanes n’épargne aucun intervenant. En premier lieu parce qu’ils représentent la majorité des causes de retard, les opérateurs attendent parfois deux à trois semaines pour retirer leurs marchandises. Ils sont seulement 3 % à les retirer dans la semaine après le dédouanement. Autre profession visée, les transitaires font « preuve d’amateurisme dans l’enregistrement des manifestes », note le rapport des douanes camerounaises. Du côté portuaire, l’éclatement des responsabilités est pointé du doigt tout comme la non-application par la douane des dispositions réglementaires réprimant le stockage prolongé des marchandises.
Les choses semblent aller mieux, selon certains opérateurs. Depuis le mois d’avril, le retrait des marchandises se fait en 14 jours en moyenne. Pour la directrice générale des douanes, la solution à cette problématique, dont les effets se font ressentir sur l’efficacité du terminal à conteneurs de Douala, vise à la dématérialisation des procédures.