L’installation des Services d’information fluviale (SIF) concerne douze États membres, soit ceux dotés de voies navigables de classe IV ou supérieure comme les Pays-Bas, l’Allemagne, la Belgique, la France, l’Autriche, etc. La Croatie, pays candidat à l’Union européenne (UE), est également concernée. La Serbie, la Suisse et l’Ukraine ont choisi d’implanter volontairement les SIF le long de leur réseau fluvial. Sur la partie serbe du Danube, les SIF ont fait leur apparition en 2007.
Une nouvelle étape devrait être franchie avec un financement européen obtenu par la Serbie, courant juillet, dans le cadre des subventions destinées aux pays candidats à l’UE. Ce financement a notamment pour objectif de favoriser l’installation des équipements nécessaires pour l’AIS et les cartes ECDIS à bord des unités fluviales (voir encadré). De son côté, fin juillet, la Pologne a obtenu un financement dans le cadre du Réseau transeuropéen de transport (RTE-T) pour le déploiement des SIF le long de l’Oder (1,6 M€). La Pologne est au tout début de l’implantation des SIF sur son réseau: les études de faisabilité sont à mener, tout comme différents tests, afin de déterminer comment parvenir rapidement au niveau atteint par les autres pays européens. Le centre de gestion des SIF doit être construit à Szczecin. Début août, c’est l’Italie qui a décroché un financement dans le cadre du RTE-T (2,5 M€) pour l’établissement des SIF le long de son réseau situé au nord du pays. Là aussi, le centre de gestion des SIF est à réaliser. Les États membres comme les Pays-Bas, l’Allemagne ou la Belgique ont eux commencé à implanter des SIF le long de leurs voies navigables au cours des années 1990. En 2005, la directive européenne sur les SIF (voir encadré) a donné l’année 2009 comme date butoir pour la mise en service des systèmes sur les bords des voies navigables. Le délai n’a pas été respecté, mais tous les gestionnaires des voies intérieures de ces trois pays, tout comme ceux de la France ou de l’Autriche, sont lancés dans une application de la directive. Mi-août, la Belgique (Flandres) et les Pays-Bas ont obtenu un financement dans le cadre du RTE-T (770 000 €). Les subventions ont pour objectif de faciliter l’installation des matériels à bord des unités fluviales pour l’AIS. Sur ce point, Voies navigables de France (VNF) propose un soutien financier pour permettre à « 1 400 bateaux fret (hors barge) et passagers, opérant en France, de s’équiper à moindre frais pour bénéficier de l’AIS à bord ». VNF a prévu un investissement de 3 M€ sur trois ans, cofinancé par la Commission européenne à hauteur de 20 %.
Définitions
Les Services d’information fluviale (SIF) en français ou River Information Services (RIS) en anglais désignent un ensemble de services d’information harmonisés destinés à optimiser la gestion du trafic et du transport sur les voies navigables européennes. La directive 2005/44 CE du Parlement européen et du Conseil du 7 septembre 2005 est le texte de référence des SIF. Il précise, par exemple, que les SIF ne concernent que les voies de classe IV ou supérieure d’un État membre, reliées par une voie navigable de la même catégorie à un autre État membre, ainsi que les ports situés sur ces voies. Parmi les SIF figure notamment l’AIS intérieur, système de géolocalisation automatique permettant aux unités équipées, par échange automatisé de message par radio VHF, de connaître l’identité, le statut, la position et la route des bateaux se situant dans la même zone de navigation.
L’AIS nécessite l’installation de matériels spécifiques à bord des bateaux tout comme l’utilisation des cartes ECDIS.