Envol du pôle « matériaux de construction »

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Le port de Port-la-Nouvelle ambitionne de développer un pôle « matériaux de construction », indique la CCIT de Narbonne, gestionnaire de l’infrastructure. L’orientation vers les matériaux routiers pourrait être renforcée « avec l’implantation d’une unité de fabrication d’émulsion de bitume et d’enrobés bitumineux. Actuellement, il n’existe pas d’unité similaire entre Arles/Fos et Barcelone. Le développement des travaux publics* dans l’hinterland de Port-la-Nouvelle laisse entrevoir des perspectives favorables de croissance dans ce domaine. »

Preuve tangible de ce nouveau créneau du port audois: Carayon, importateur de ciment sur le pourtour méditerranéen, s’est implanté sur le quai Est 1 en 2010, année au cours de laquelle il a importé 21 576 t de ciment. Un trafic minimal de 60 000 t est prévu en 2013. Le groupe tarnais investit 2 M€ dans une usine de mélange opérationnelle en 2012. « Un bâtiment accueillera une tour de malaxage adossée à trois silos supplémentaires », précise le dirigeant, Arnaud Carayon. Par ailleurs, d’autres granulats, non disponibles localement, pourraient être traités par Port-la-Nouvelle: la gravette, produite par les carrières marocaines de Nador et les concassés tunisiens.

Le port audois vise les 2,7 Mt à l’horizon 2013 (2 Mt en 2010), selon la CCIT de Narbonne. Une stratégie de double diversification est engagée: tout d’abord, sortir des trafics du binôme hydrocarbures/céréales pour être moins dépendant financièrement. La politique de diversification concerne ainsi plusieurs trafics: clinker, engrais, tourteaux, ciment, copeaux de bois, kaolin. La CCIT souhaite également diversifier les destinations sur les pôles hydrocarbures et céréales pour ne pas dépendre d’un trop petit nombre de donneurs d’ordre.

Ligne ferroviaire Nîmes/Perpignan, routes, élargissement de l’autoroute A9 entre Perpignan Nord et Perpignan Sud.

Lafarge lancera une autoroute maritime en 2015

Les conventions sont signées avec Lafarge pour l’exportation par voie maritime de 250 000 t à 300 000 t par an à l’horizon 2015 pour alimenter en clinker les usines de Sète et de Fos-sur-Mer, et ce, à partir de la cimenterie de Port-la-Nouvelle.

Pourquoi 2015? Il faut attendre que la Région Languedoc- Roussillon livre, sur le port de Sète, un nouveau quai de 467 m de long. Cette autoroute de la mer supprimera chaque année 12 000 camions sur l’autoroute A9 et représentera 120 touchées de navires par an sur chacun des trois ports.

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