« 15,827 Mt, plus 2,2 % en six mois alors que nous avions prévu 5 à 6 % pour l’ensemble de 2011. » Patrick Eschenbrenner, chef du service de prospective au port de Nantes-Saint-Nazaire, est déçu. Tous les trafics énergétiques, première spécialité, sont en baisse: − 0,9 % pour le gaz naturel; − 0,3 % pour le pétrole brut; − 1,5 % pour les produits pétroliers raffinés; − 28 % pour le charbon. En baisse aussi les aliments du bétail (− 9,7 %), les engrais (− 17 %), plus accessoirement les sables de mer (− 6 %), le bois (− 21 %) et même les produits sidérurgiques (9,3 %). Le port progresse en revanche du côté des conteneurs (+ 7,5 %), des céréales (+ 53 %) et surtout du trafic roulier (+ 117 %) grâce à la montée en puissance de la liaison Montoir-Gijon (Espagne) trois fois par semaine, cette “autoroute de la mer” pratiquée par Le groupe Louis Dreyfus. « La principale déception vient du départ vers Dunkerque de la ligne d’importation de bananes des Antilles, exploitée par CMA-CGM après les grèves liées à la réforme des retraites et à la réforme des ports qui se sont prolongées au début de l’année. Il y a aussi, dans les produits sidérurgiques, les baisses de production des usines Arcelor de Saint-Nazaire et de Basse-Indre au profit de l’usine d’Avieste en Espagne. Pour le reste, le marché énergétique a des hauts et des bas avec des travaux sur les cuves du terminal méthanier. Dans le charbon, nous devrions nous rattraper avec trois gros navires prévus d’ici la fin de l’année et la traditionnelle montée en charge de la centrale thermique de Cordemais pour faire face aux pointes de consommation hivernales de la Bretagne », précise Patrick Eschenbrenner.
Les Ports
Six premiers mois décevants
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