Le STC serait-il en train de faire tanguer la toute puissante CGT à la SNCM? Pour la première fois depuis la création de la compagnie en 1976, la CGT a perdu les élections de bord qui se sont tenues du 10 juillet au 10 août.
« Nous avons été agréablement surpris car nous sommes majoritaires avec 31 élus, soit 10 de plus qu’en 2010. La CGT qui a obtenu 28 élus en perd 7, et le SAMMM avec 9 élus en perd 2 », explique Alain Mosconi, à l’origine d’Alternance Démocratique, une « association informelle » créée en septembre 2009 et destinée à être un « espace de réflexion ».
Parmi les grands thèmes défendus par le STC: le retrait de Véolia du capital de la SNCM et l’entrée des régions Paca et Corse au capital de la compagnie. « Nous sommes pour un établissement public bi-régional et en rupture avec la logique du privé », ajoute-t-il. Cette mini-révolution dans le paysage syndical augure-t-il d’un changement profond à la SNCM? Rien n’est moins sûr, car aux dernières élections du Comité d’Entreprise de janvier dernier, la CGT a obtenu 49 % des voix devant Alliance Démocratique (31 %) et le SAMMM (9 %). Le comité est certes élu pour quatre ans mais Alain Mosconi suggère à la CGT de « démissionner du Comité d’entreprise » si elle « continue d’être en minorité ».