Alors qu’au mois de mai, le port stabilisait son trafic par rapport à l’an dernier, le mois de juin (− 10 % par rapport à juin 2010) fait reculer le trafic global du port de Bordeaux de 2,9 % pour un total avoisinant les 4 Mt. Au niveau des exportations, durant ce premier semestre, des marchandises telles que les produits raffinés, les graines oléagineuses, les engrais manufacturés, le papier, le talc et le bois accusent une chute des volumes même si au final le trafic total des sorties se maintient grâce à un bon niveau des flux de pétrole brut, de céréales, d’huiles et de ferrailles. Au niveau des importations, en baisse sur ce premier semestre de 4 %, certains produits sont en déclin: gaz de pétrole liquéfié, bois tropicaux et du Nord, huiles, charbon et coke, engrais, ammoniac, etc. Les entrées de produits raffinés, en revanche, gagnent 78 000 t par rapport à 2010. De moindres volumes, des produits tels que le sel, le bitume, la pâte à papier, le méthanol enregistrent des hausses. Concernant les conteneurs, même si le nombre d’EVP pleins et vides augmente de 7,6 %, le tonnage, lui, à fin juin, est en chute de 2,3 %.
Au-delà des deux secteurs essentiels que sont le pétrole et les céréales, qui ont légèrement augmenté, le port, au final, a subi durant ce premier semestre un impact essentiellement sur ces trafics de vracs. Cette situation découle notamment des différents mouvements sociaux de début d’année dans le cadre de la réforme portuaire et d’un accord sur la convention tripartite arrivé tardivement et qui a eu pour conséquence de créer la méfiance chez certains opérateurs portuaires annulant ou modifiant par prudence leurs escales.